Voila un auteur bien oublié aujourd’hui. Pourtant, il a en son temps une notoriété que bien des écrivains pourraient lui envier (Régis Dufour-Forrestier).
Né au Havre (Seine-Maritime), le 4 avril 1793, Jean François Casimir Delavigne est annonciateur du romantisme naissant. Ses pièces marquent l’affranchissement avec les règles théâtrales classiques. Dès 1818, il connait la gloire avec ses «Messéniennes», trois poèmes patriotiques écrits en protestation contre les invasions et l’occupation des alliés après la chute de l’Empire.
Le roi Louis XVIII lui octroie le poste de bibliothécaire de la Chancellerie et lui envoie ses félicitations marquées. C’est avec une tragédie, Les Vêpres Siciliennes, qu’il connait son premier succès. Viennent ensuite une comédie, Les Comédiens (1820) et Le paria (1821), une tragédie, non éloignée du drame romantique. Cette dernière lui vaut le soutien de la jeunesse libérale du moment.
Il est élu à l’Académie Française, mais refuse une rente de Charles X, ce qui lui fait perdre sa place de bibliothécaire. Le futur Louis-Philippe, alors duc d’Orléans, le nomme au même poste au Palais-Royal. C’est grâce à lui que la jeune Elisa Mercœur peut obtenir une pension qui lui permet un temps de composer ses vers. Son soutien au roi Louis-Philippe, après l’avènement de celui-ci, lui coute sa popularité, même si ses dernières pièces, Louis XI, en 1832, et Les Enfants d’Edouard, en 1833, sont des succès. Il meurt à Lyon (Rhône), le 11 décembre 1843.
Hommages : Le chemin qui mène à sa tombe porte son nom.
Sources : -. Date de création : 2005-09-13.