(Marie Gabriel) Etienne Dejean voit le jour le 11 juillet 1859, à La Bastide d’Armagnac (Landes). Issu d’une famille originaire de Bayonne, il fait ses études secondaires au lycée de Mont-de-Marsan. Puis il entre à l’Ecole normale supérieure en 1880 et obtient le concours d’agrégation d’histoire en 1883.
Il enseigne d’abord à Agen et à Carcassonne. Ensuite, il est professeur au lycée de Toulouse. Il se présente aux élections législatives du 20 août 1893, à Mont-de-Marsan, comme « républicain de gouvernement ». Il se fait élire au premier tour de scrutin par 7 085 voix sur 13 642 votants.
Inscrit au groupe progressiste, il intervint sur le budget de l’Instruction publique de l’exercice 1895 et la réforme de l’impôt sur les boissons. La même année, il fait partie de la Commission qui examine s’il y a lieu de mettre en accusation l’ancien ministre des Travaux publics, Raynal.
Lorsque Barthou interpelle le Gouvernement sur l’arrestation d’Arton, il demande l’extradition de ce dernier et de Cornelius Hertz. Il devient secrétaire de la Chambre, en 1896, et confirmé dans ces fonctions en 1897 et en 1898. En 1897, il devient membre de la Commission d’enquête sur l’affaire de Panama.
Il dépose un ordre du jour favorable au Gouvernement lors de l’interpellation de Mirman sur la dissolution de l’Association des maîtres-répétiteurs. Il intervint aussi dans la discussion du budget de l’Instruction publique de l’exercice de 1898. Aux élections générales du 8 mai 1898, il est battu au premier tour de scrutin par le général Jacquey.
Il devient chef de cabinet de Georges Leygues, ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts, de 1898 à 1902. Il est, ensuite, directeur des Archives nationales, poste réservé aux anciens élèves de l’Ecole des Chartes. Cette mesure est très critiquée et considérée par beaucoup comme un passe-droit politique.
Il est membre du Comité des travaux historiques et de la Commission des Archives nationales. Par ailleurs, il collabore au journal La Petite Gironde, de 1893 à 1898, et à plusieurs revues : Nouvelle Revue, Revue politique et parlementaire, Revue de la Révolution, Revue de Paris, etc.
Il publie deux livres historiques : Un préfet au Consulat, Jacques Claude Beugnot (1907) et Un prélat indépendant au XVIe siècle, Nicolas Pavillon (1909). Il en prépare un autre sur la duchesse de Berry, lorsqu’il meurt, à Paris, le 20 janvier 1913, à 54 ans.
Distinctions : chevalier (10 août 1899), officier (10 octobre 1906) de la Légion d’honneur.
Sources : Base Léonore (Légion d’honneur) ; Wikipedia. Date de création : 2016-03-01.
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