Pierre Deffontaines voit le jour le 21 février 1894, à Limoges (Creuse).
Après une licence de droit, il s’intéresse à la préhistoire. C’est grâce aux ouvrages et au cours au collège de France de Jean Brunhes qu’il s’intéresse à la géographie. Il passe une licence d’histoire et géographie et une maîtrise sous la direction d’Albert Demangeon. Son mémoire porte sur La géographie préhistorique du Limousin et de son pourtour sédimentaire. Il passe son agrégation d’histoire-géographie en 1922 et obtient une bourse de la Fondation Thiers pour préparer sa thèse.
Il soutient, en 1932, sa thèse, sous la direction Albert Demangeon à l’Université de Paris, sur Les hommes et leurs travaux dans les pays de la Moyenne Garonne (Agenais et Bas-Quercy).
Professeur de géographie, il enseigne à la faculté des lettres de Lille (Nord), de 1924 à 1938. Il participe à la vie de la Société de géographie de Lille Maximilien Sorre. Il en prend même le secrétariat général, de 1931 à 1937. Par ailleurs, de 1935 à 1938, il est membre de la commission exécutive de la Société de géographie de Paris.
Il participe aux congrès de l’Union géographique internationale à Paris, en 1931, et à Amsterdam, en 1938.
Le gouvernement de Vichy met en place à la tête des institutions françaises en Espagne des personnalités catholiques. Il le choisit donc pour diriger l’Institut français de Barcelone, en 1938. Mais, en 1942, il rejoint la France combattante : il organise avec des catalans un nouvel Institut français attaché au gouvernement d’Alger. Il participe aussi au réseau d’aide aux rescapés de la France de Vichy à travers les Pyrénées. À la fin de la de son mandat à Barcelone, il enseigne à l’université de Montpellier, de 1964 à 1967.
Il voyage beaucoup durant toute sa vie, notamment en Amérique latine, où il fonde les instituts de géographie de São Paulo, en 1936, et de Rio de Janeiro, en 1938. Ce catholique social est proche du scoutisme où il développe l’observation du paysage à travers les activités humaines.
Il fonde la collection Géographie humaine (Gallimard) dans laquelle il écrit L’Homme et la forêt (1933), Géographie et religions (1948), L’homme et l’hiver au Canada (1957) et L’homme et sa maison (1972). Son livre Petit guide du voyageur actif fait connaître la géographie à un large public.
A la Bibliothèque de la Pléiade, il dirige le volume sur la géographie générale (1966) puis celui sur la géographie régionale (1976). Il meurt le 25 novembre 1978, à Paris. Il repose avec Auguste Viatte (1901-1993), historien du mouvement littéraire romantique, Gérard Viatte (1905-1969), prêtre et professeur, et Eugène Pouillet (1835-1905), avocat.
Sources : Wikipedia. Date de création : 2024-11-01.