Adolphe Daudet, enfant de la Provence, est né à Nîmes (Gard), le 13 mai 1840. De 1850 à 1856, il poursuit ses études au Lycée de Lyon. Sitôt sa scolarité terminée, il part pour Alès où il devient maître d’école. En 1857, il se rend à Paris rejoindre son frère Ernest (1837-1921), futur écrivain lui aussi, qui guide ses premiers pas dans la capitale. C’est une période très difficile.
De ces années d’infortune il tire son célèbre «Petit chose». En 1860, il devient le secrétaire du duc de Morny, demi-frère de l’Empereur Napoléon III, et personnage très influent du Second Empire. Plus tard, il se servira de cette expérience pour écrire «Le Nabab» (1877). En 1864, il fait un premier séjour à Fontvieille (Bouches-du-Rhône) dans la famille Abroy. Des liens de profonde amitié se créent avec les habitants du château de Montauban.
C’est en se promenant sur les collines de Fontvieille que lui vient l’inspiration des «Lettres de mon Moulin». Mais en 1865, le duc de Morny décède brutalement d’une crise cardiaque. C’est un tournant décisif dans la carrière du jeune Alphonse. Après cet évènement, il ne se consacre plus qu’à l’écriture, tout d’abord comme chroniqueur au journal «Le Figaro», mais également comme romancier.
En 1867, il épouse la femme de lettres Julia Allard (1844-1940), part en voyage de noce en Provence et particulièrement à Fontvieille où il retrouve la famille Abroy. Le couple aura trois enfants, Léon, Lucien et Edmée. Daudet commence à écrire les premiers textes qui font partie des «Lettres de mon Moulin».
Par le directeur du journal de «l’Evènement», il obtient l’autorisation de les publier comme feuilleton pendant tout l’été de l’année 1866 sous le titre de «Chroniques provinciales». Les récits contenus dans ce recueil sont restés parmi les plus populaires de notre littérature, comme «La chèvre de M. Seguin», «Les Trois messes basses» ou de «l’Elixir du révérend père Gaucher». Cet ouvrage est sans cesse réédité depuis sa première parution, ce qui en fait l’un des livres les plus lu.
A partir de 1874, Alphonse Daudet décide d’écrire des romans de mœurs comme «Fromont jeune et Risler aîné», «Jack» (1876), «Le nabab» (1877), «Les rois en exil» (1879), «Numa Roumestan» (1881), et «L’immortel» (1883).
Mais il n’oublie pas son travail de conteur. Ainsi, il écrit en 1872 «Tartarin de Tarascon», «Les Contes du lundi» (1873), un recueil de contes sur la guerre Franco-prussienne. Mais dès 1884, son état de santé se détériore, une implacable maladie le terrasse. Fortement handicapé, il ne se déplace plus qu’avec une canne et subit des douleurs intolérables. Malgré des cures répétées à Lamalou-les-Bains (Hérault), son état empire.
Le 16 décembre 1897, Alphonse Daudet s’éteint à Paris. Il repose avec sa femme Julia Allard (1844-1940), salonnière, et son fils Lucien Daudet (1878-1946), homme de lettres et peintre.
Sources : -. Date de création : 2006-04-03.