Georgette Céline Corsin, dite Muse Dalbray, voit le jour le 14 mars 1903 à Paris (19ème), dans une famille modeste. Enfant, on la surnomme « vingt ans après » car elle remplace, pour ses parents, un frère aîné mort accidentellement.
Elle débute dans l’Aiglon d’Edmond Rostand, en 1923. Elle rencontre son mari, le comédien Tristan Sévère que Gaston Baty qualifiait de « plus bel homme de Paris », avec lequel elle crée, en 1932, une troupe théâtrale appelée le Théâtre de la Paix. Cette troupe, jusqu’en 1939, parcourt la France en jouant des pièces pacifistes de Henri Decoin et Marcel Pagnol.
Elle fréquente également le groupe anarchiste d’Aimargues. Par ailleurs, elle enregistre une cinquantaine de disques littéraires ou pour les enfants. Elle écrit aussi plusieurs livres, souvent avec son mari.
Au cours d’un entretien radiophonique avec Jacques Chancel, elle explique l’origine de son prénom atypique. À sa naissance, son père a soixante-deux ans et sa mère en a quarante-cinq ; une de ses cousines aurait alors dit à son père qui écrit des poèmes : « si c’est une fille, tu l’appelleras Muse, elle t’inspirera ».
Muse Dalbray meurt le 29 janvier 1998, à Paris (13ème).
Théâtre :
- L’Aiglon, d’Edmond Rostand (1923) ;
- Crime et Châtiment, d’après Fiodor Dostoïevski, mise en scène de Gaston Baty, Théâtre Montparnasse (1933) ;
- L’Invitation au château, de Jean Anouilh, mise en scène d’André Barsacq, Théâtre de l’Atelier (1947).
Films :
- La vie est à nous, de Jean Renoir (1936), rôle d’une chômeuse ;
- Studio à louer, de Jean-Louis Bouquet (1950), rôle d’une dame ;
- Madly, de Roger Kahane (1969) ;
- Macédoine, de Jacques Scandelari (1971) ;
- Nous ne vieillirons pas ensemble, de Maurice Pialat (1972), rôle de la grand-mère de Catherine ;
- Les Princes, de Tony Gatlif (1982), rôle de la grand-mère ;
- Suivez cet avion, de Patrice Ambard (1988) ;
- À deux minutes près, d’Éric Le Hung (1989) ;
- Je suis né d’une cigogne, de Tony Gatlif (1999).
Téléfilms :
- Tout spliques étaient les Borogoves, de Daniel Lecomte (1970), rôle de la grand-mère de Jean-Loup ;
- Le Sagouin, de Serge Moati (1972), rôle de la Baronne de Cernès ;
- Le Pain noir, feuilleton de Serge Moati d’après le roman de Georges-Emmanuel Clancier (1974), rôle de Marceline Parrot ;
- La Passagère, d’Abder Isker(1974), rôle d’Yvonne David ;
- Chéri-Bibi, de Jean Pignol (1974), rôle de Reine, la Gouvernante de la Marquise.
Publications :
- En attendant la liberté, avec Tristan Sévère, La Fenêtre ouverte (1945) ;
- Que la route est jolie, pièce de théâtre en trois actes (1947) ;
- Culottes courtes et philosophie, avec Tristan Sévère, préface de Jules Romains, J. Oliven (1947) ;
- Votre meilleur atout, la parole, avec Tristan Sévère, préface de Pierre Fresnay (1951) ;
- La Tragédie de l’absence, pièce de théâtre en un acte (1964) ;
- Nous n’irons plus au feu de bois, Éditions Saint-Germain-des-Prés (1981) ;
- Cueille la rose — et prends garde aux épines, Éditions Saint-Germain-des-Prés (1982) ;
- 12 Prières impertinentes, Le Cherche midi (1984) ;
- Si Peau d’âne m’était conté : théâtre, Les Cinq diamants (1986) ;
- Si j’avais su le jour et l’heure, Paris, Éditions Saint-Germain-des-Prés (1992).
Disques :
- Hans le petit soldat, conte folklorique dialogué par François Périer (Hans), Nadine Alari (Berthilde), Muse Dalbray (Gretzel) et Tristan Sévère (Le roi), Collection : Contes du monde entier (1960) ;
- Extraits de Histoires comme ça – L’Enfant d’éléphant, Le chat qui s’en va tout seul, Le papillon qui tapait du pied – de Rudyard Kipling (1960) ;
- L’Odyssée, d’Homère, Adaptation et dialogues de Muse Dalbray, musique et orchestre : Pierre Guillermin ; avec François Périer, Nadine Alari, Tristan Sévère et Bernard Dhéran, Pathé (livre-disque) (1961).
Sources : Wikipedia. Date de création : 2021-09-24.