CORNELY Jean Joseph (1845-1907)
France

photo par Gerschel pour la collection Félix Potain

Jean Joseph Cornély voit le jour en 1845. Journaliste, catholique et monarchiste, il collabore longtemps au journal «le Gaulois» d’Arthur Mayer où Octave Mirbeau le connait, après avoir créé et dirigé l’éphémère Clairon, en 1881. Curieusement, il est dreyfusard, ayant même mené campagne en Normandie à la veille du procès du capitaine Dreyfus à Rennes.

Il doit alors quitter Le Gaulois et passer au Figaro, puis au Siècle. Il est entre autre, l’auteur d’un roman, l’Œil du diable (1878). Pour répondre à la demande, journaliste au Figaro, il publie les Notes sur l’affaire Dreyfus.

Il dit dans la préface :

« Les journalistes écrivent pour le lendemain. Leurs articles sont comme les échaudés, qu’il faut absorber à la sortie du four. Lorsqu’ils ont perdu la fraicheur de l’actualité, il est bien rare qu’ils vaillent grand-chose. C’est pourquoi l’idée venue de réimprimer, sous forme de livre, la prose que je sème dans les journaux depuis trente ans.

Mais, de très nombreux amis me réclament, sous une forme portative et conservable, les lignes quotidiennes que j’ai consacrées à l’affaire Dreyfus. Qu’il soit fait selon leur volonté ! ».

Jean Joseph Cornély s’éteint à Paris, en 1907.

Sources : -. Date de création : 2009-08-17.

Monument

Le tombeau comprend un buste en bronze, daté de 1907, œuvre de Paul Moreau-Vauthier, et des plaques en bronze, représentant des journaux (Le Siècle et Le Figaro) et des livres, œuvres d’André Bérard. Au verso, une grande plaque en bronze indique les souscripteurs du monument. Elle est signée du fondeur d’art Joseph Malesset, Paris.

Inscriptions :

A J. CORNELY, 1845-1907. Ses admirateurs, ses amis.

(Sur une plaque de bronze) Nous avons conscience, d’avoir servi, une grande cause, nous resterons les serviteurs, de toutes les grandes causes, et nous laisserons les fenêtres, de nos logis ouvertes, pour entendre de plus près, les cris des opprimés, et les plaintes des victimes. J. J. CORNELY.

(Sur une plaque de bronze) MONUMENT, élevé par souscription publique, recueillie, par le journal, Le siècle, sous le patronage de,
Antonin DUBOST, président du Sénat,
Henri BRISSION, président de la Chambre des Députés,
S.A.A. le PRINCE de MONACO,
J.L. de LANESSAN, ancien Ministre,
A. MILLERAND, Ministre des Travaux Publics,
Gabriel MONOD, membre de l’Institut,
RANC, Sénateur,
Joseph REINACH, Député,
Théodore REINACH, Député,
Lazare WEILLER,
Docteur JANICOT,
G. AMSON,
Arthur LEVY, homme de lettres,
P. DESACHY, rédacteur en chef du Siècle.

Photos


Date de la dernière mise à jour : 16 novembre 2024