Jean Colly voit le jour le 10 février 1858, à Roche-la-Molière (Loire). Fils d’un mineur, il descend lui-même dans la mine à l’âge de quinze ans. Puis il entre comme ouvrier à la manufacture d’armes de Saint-Etienne. Il gagne Paris par la suite où les chemins de fer P.L.M. l’embauchent comme mécanicien. Mais son action syndicale lui vaut d’être révoqué à la suite de la grève de 1891.
Jean Colly entre alors dans une imprimerie et continue de militer dans les syndicats. Il est grièvement blessé dans l’explosion de la rue Oberkampf, en juin 1893. Il se fait élire, comme républicain-socialiste, le 10 mai 1896, conseiller municipal de Paris, par le quartier de Bercy. Celui ci le réélit en 1900, 1904 et 1908. Il devient vice-président de l’Assemblée municipale.
Aux élections législatives des 24 avril et 8 mai 1910, il devient député de la 2ème circonscription du 12e arrondissement de Paris. Il adhère au parti socialiste unifié. Inscrit au groupe socialiste, il est membre des commissions des travaux publics et des chemins de fer. Il manifeste une activité débordante à la Chambre, comme il l’a fait à l’Hôtel de Ville. En particulier, il prend part à de nombreuses discussions.
Il intervient, en 1910, sur les budgets de l’agriculture, des services pénitentiaires, des chemins de fer et de la guerre. En 1911, il parle de la Confédération Générale du Travail et de la réintégration des travailleurs des chemins de fer révoqués après la grève d’octobre 1910. Il intervient aussi sur le budget de l’imprimerie nationale, celui des postes et télégraphes et celui de la marine.
Jean Colly intervient, en 1912, sur les tribunaux pour enfants et adolescents et la liberté surveillée, la durée du travail dans les mines et certaines violations de la liberté individuelle commises par la police. Il discute aussi du budget de l’Intérieur et celui de l’imprimerie nationale. En 1913, il parle sur l’amnistie et la prolongation du service dans l’armée active. Il intervient aussi sur la défense de l’école laïque, les retraites des agents des chemins de fer et des tramways, le relèvement des soldes des officiers de l’armée et des militaires de la gendarmerie.
C’est l’auteur, en 1913, de propositions de loi sur la vente des toxiques (morphine, opium…), la journée de huit heures dans le métropolitain de Paris, et la création de délégués ouvriers à la sécurité dans les chemins de fer.
Jean Colly intervient, en 1914, sur la responsabilité des accidents du travail en Algérie, la politique financière du gouvernement, le secret et la liberté du vote et la sincérité des opérations électorales, le budget de la guerre et celui de l’imprimerie nationale. Il discute aussi de l’adoption d’une nouvelle chaussure de repos pour l’armée, de l’établissement d’un impôt complémentaire sur l’ensemble du revenu. Il intervient, enfin, sur les conclusions de la Commission d’enquête sur l’affaire Rochette.
Jean Colly subit un échec au deuxième tour de scrutin des élections des 26 avril et 10 mai 1914, où il n’obtient que 8 105 voix, contre 8 240 à M. Petitjean, sur 16 741 votants. Mais il revient à l’Hôtel de Ville de Paris comme conseiller municipal du quartier de la Gare, en 1919. Il y siège jusqu’à sa mort.
Jean Colly meurt le 3 juillet 1929, à Paris (13ème), à 71 ans.
Hommages : Une rue du 13ème arrondissement de Paris porte son nom.
Sources : Wikipedia. Date de création : 2011-01-03.