Jean Victor, comte Colchen, voit le jour le 6 novembre 1751, à Metz (Moselle, alors dans les Trois-Évêchés). Il est le frère ainé de Claude Nicolas François Colchen, député au Corps législatif de 1808 à 1815. Il commence une carrière administrative, comme notaire, puis comme subdélégué des intendances de Pau (Pyrénées-Atlantiques) et Auch (Gers) à partir de 1786.
A la Révolution, Colchen est chef de division au ministère des Affaires étrangères. Sous la Convention nationale, il est premier secrétaire, puis commissaire des Relations extérieures (ministre des Affaires étrangères) du 19 février 1795 au 3 novembre 1795.
Il devient préfet de la Moselle en l’an VIII. Il est le premier à ce poste. Colchen établit notamment le lycée Fabert de Metz, en 1803. En l’an IX, le préfet Colchen fait partie de la commission chargée de négocier la paix d’Amiens, qui est signée le 4 germinal an X (25 mars 1802). Il est nommé par décret impérial au Sénat conservateur le 12 pluviôse an XIII (1er février 1805) avec, entre autres, son collègue préfet de la Dyle, Louis-Gustave Doulcet de Pontécoulant.
Il devient membre du conseil du sceau des titres le 12 mars 1808. Le 20 décembre 1813, il devient commissaire extraordinaire de la division militaire de Nancy. En avril 1814, il adhère à l’acte de déchéance de Napoléon. Il siège à la Chambre des Pairs, jusqu’à sa mort, parmi les libéraux. Il décède à Paris, le 21 juillet 1830. C’est un parent de la bienheureuse Caroline Colchen Carré de Malberg.
Titres : comte de l’Empire (26 avril 1808), Pair de France (« à vie » le 4 juin 1814 révoqué le 24 juillet 1815, puis réintégré le 5 mars 1819) ; Baron-pair héréditaire (5 mars 1819).
Distinctions : légionnaire (14 juin 1804), officier (30 juin 1811) de la Légion d’honneur.
Sources : Base Léonore (Légion d’honneur) ; Wikipedia. Date de création : 2013-04-10.
