Justin Clinchant voit le jour le 24 décembre 1820 à Thiaucourt (Meurthe et Moselle).
Formé à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr, il intègre, en 1841, un régiment d’infanterie avec le grade de sous-lieutenant. Promu commandant en 1855, puis lieutenant-colonel à l’issue de la bataille de Solférino, et colonel (1862), il se distingue dans la campagne du Mexique. En 1866, il commande une brigade à Paris. Il est 12/08/1866 nommé général de brigade, le 12 août 1866 puis général de division, le 11 décembre 1870.
Au début de la guerre de 1870, il commande une brigade du 3e corps de l’armée du Rhin. Il prend part aux combats de Metz. Ensuite, il est fait prisonnier et conduit à Mayence (Allemagne) dont il s’évade début décembre, rejoignant la Hollande puis la Loire. Il est le seul des généraux capturés à Metz et à Sedan à s’être évadé. Il se met alors à la disposition du gouvernement de la défense nationale.
Lors de la levée de l’armée de l’Est, Bourbaki lui confie le commandement du 20e corps d’armée, avec rang de général de division. Il prend part à la bataille de Villersexel (9-10 janvier 1871) et à la sanglante bataille d’Héricourt (15-17 janvier 1871).
L’armée de Bourbaki ayant échoué à reprendre Belfort, elle se replie, épuisée et démoralisée, vers Besançon puis la frontière suisse. Un ennemi supérieur en nombre et en matériel la poursuit. À Besançon, Bourbaki abandonne la suite des opérations à Justin Clinchant et tente de se suicider le 26 janvier.
Justin Clinchant négocie avec le général Herzog l’asile pour ses soldats en Suisse. Les deux généraux signent la convention des Verrières, permettant à l’armée française de passer en Suisse à condition de déposer les armes au passage de la frontière (1er février 1871).
De retour à Versailles en avril, Justin Clinchant reçoit le commandement du 5e corps d’armée chargé de réprimer la Commune de Paris, durant la « Semaine Sanglante » du 21 au 28 Mai 1871, sous le commandement du Maréchal Mac Mahon.
Il devient gouverneur militaire de Paris en 1880, poste qu’il conserve jusqu’à sa mort, le 20 mars 1881, à Paris.
Distinctions : chevalier (27 décembre 1954), officier (14 septembre 1955), commandeur (05 novembre 1964), grand-officier (03 février 1975) de la Légion d’honneur ; médaille commémorative de la campagne d’Italie (1859) ; médaille commémorative de l’expédition du Mexique ; grand-croix de Léopold (Belgique) (1878) ; médaille commémorative de Crimée (Royaume-Uni) ; médaille de la Valeur Militaire (Sardaigne) ; ordre de Léopold d’Autriche, ordre de l’Épée (Suède).
Sources : -. Date de création : 2021-05-13.