(Fryderyk Franciszek) Frédéric (Francis) Chopin est né le 1er mars 1810, mais les registres paroissiaux mentionnent la date du 22 février, près de Varsovie. Son père, Nicolas Chopin, né en Lorraine est français, et sa mère Justyna Krzyzanowska, polonaise. Le jeune Frédéric révèle très tôt de grandes dispositions pour la musique. Il possède ce qu’on appelle l’oreille absolue.
Il fait preuve d’une exceptionnelle et grande sensibilité à la musique. En 1816, à l’âge de six ans il commence son éducation musicale. Il compose sa première œuvre, «la Polonaise en sol mineur» , à l’âge de sept ans. Sa première apparition sur scène a lieu dans un salon aristocratique de Varsovie en 1818, à l’âge de huit ans.
Ce prodige est souligné dans les journaux de Varsovie et le petit « Chopin » devient une attraction et un ornement lors des réceptions dans les salons. On le compare très rapidement à Mozart. Il étudie alors avec Wojciech Zywny qui lui fait découvrir Jean-Sébastien Bach de 1816 à 1822, année où le professeur devient incapable de le faire progresser d’avantage.
Ensuite, à partir de 1826, au conservatoire de Varsovie avec Wilhelm Wurfel pour le piano et aussi l’orgue, et Jozef Elsner pour la composition et le contrepoint. De 1823 à 1826, Frédéric Chopin étudie au Lycée de Varsovie, où son père est professeur.
Il passe alors ses vacances d’été dans des domaines appartenant aux parents d’amis du Lycée dans différentes régions du pays. De là naît son intérêt particulier pour la musique folklorique et les traditions paysannes. Il termina ses études musicales en 1829. Commence alors un long périple à travers l’Europe, pour se familiariser avec la vie musicale du continent et aussi y acquérir une certaine réputation.
Tout d’abord, il s’installe à Vienne en Autriche où il séjournera huit mois. Mais il connaît des difficultés financières et a du mal à se faire connaître. Il part rapidement vers d’autres cieux. C’est pendant cette période qu’a lieu l’insurrection de Varsovie réprimée dans le sang par l’armée russe.
Profondément patriote, il est très affecté par cet évènement, sans aucun doute source d’inspiration pour le musicien. Dans son journal intime rédigé à Stuttgart, on retrouve trace de ses cris de révolte et de désarroi profond. C’est de ces années-là que datent le premier des «Scherzi» ainsi que les «Etudes op. 10».
Il pense aller à Londres, mais avec son passeport pour l’Angleterre, il se dirige vers Paris. Là, Frédéric Chopin fait la connaissance d’exilés polonais suite à la défaite de la Pologne. Il découvre l’intense activité culturelle et musicale de la capitale.
L’opéra italien est pour lui une révélation, avec Vincenzo Bellini et Gioacchino Rossini. C’est un homme très sociable, agréable de compagnie et recherché pour sa réputation de virtuose. Il devient très rapidement le professeur le plus recherché dans les milieux aristocratiques parisiens.
Cela lui permet de faire publier ses compositions chez un éditeur important, ce qui lui permet de faire connaître ses compositions dans toute l’Europe. Schumann à Leipzig en découvrant «les Variations sur un thème de Mozart Op. 2,» (1826) publie un article dans lequel il fait part de son admiration pour Chopin.
Le jeune virtuose se lie d’amitié avec de grands artistes de son époque parmi lesquels on trouve, Eugène Delacroix, Hector Berlioz ou encore Franz Liszt qui deviendra comme Schumann, un admirateur inconditionnel et un fervent défenseur des compositions de Chopin.
Les années suivantes, il publie des chefs-d’œuvres comme «la première Ballade» (1835), ou le «2eme cycle d’études Op.25» (1837), qui contribuent à lui assurer sa notoriété. Mais, tout n’est pas idyllique dans cette période, et Chopin connaît des revers dus d’abord à son amour déçu pour Maria Wodzinka et surtout au choix difficile qu’il a fait en 1834.
Cette année-là, il refuse les invitations auprès de l’ambassade de Russie et fait savoir que malgré son départ avant l’insurrection de Varsovie, il est à Paris en émigré politique et non en loyal sujet du Tzar. Ce choix cruel lui interdit à tout jamais de rentrer dans sa Pologne natale qu’il aime tant.
De 1838 à 1847, il a une liaison avec George Sand, ils mènent ensemble une vie mondaine nourrie d’admiration réciproque. Depuis longtemps déjà, Chopin ressent les prémices d’une tuberculose. Après un séjour hivernal au monastère de Valdemosa (Majorque) dans des conditions difficiles, son état de santé se dégrade considérablement malgré les soins et le dévouement inconditionnel de l’auteur de «La Petite Fadette».
C’est durant ce séjour qu’il compose son Cycle des «24 Préludes Op. 28» et sa 2e «Ballade». Mais, de 1839 à 1846, Chopin retrouve une meilleure santé. Il séjourne souvent à Nohant, la grande et belle résidence de George Sand. C’est la période la plus heureuse du virtuose.
Il compose à Nohant quelques-unes de ses plus belles compositions : «la Polonaise héroïque», la «4e Ballade», «la Barcarolle», les dernières «Valses»… Mais le couple ne connaît plus désormais la passion de leurs débuts. Ils se séparent au mois de juillet 1847, après que Chopin prenne le parti de Solange, la fille de Sand. Il ne reverra George Sand qu’une seule et dernière fois, par hasard, en 1848.
Frédéric Chopin reste proche jusqu’à la fin de sa vie, de Solange et de son mari Auguste Clesinger (sculpteur, qui sera l’auteur de la statue ornant la tombe de Chopin). Cette séparation affecte beaucoup Chopin, sa santé décline rapidement. Malgré cela, il fait encore une dernière tournée en Angleterre et en Ecosse, organisée par son élève Jane Stirling. Ce dernier voyage achève de l’épuiser physiquement et moralement. Il rentre à Paris très malade. Quelques mois plus tard, il décède, le 17 octobre 1849, au 12 place Vendôme, à l’âge de 39 ans.
Sa sœur, venue de Pologne juste avant son décès, ramène son cœur à Varsovie, selon ses dernières volontés. Il est déposé dans l’église Sainte Croix, église baroque située en face de l’Université de Varsovie. Dans le deuxième pilier gauche de la nef se trouve, dans une urne, cachée derrière une épitaphe, le cœur de Frédéric Chopin, ainsi que celui de Wladislaw Reymont, prix Nobel de littérature 1924.
Découverte d’un portrait photographique de Frédéric Chopin :
Surprise de taille et émotion dans le monde du piano classique ! Une image inédite et du plus grand intérêt a été découverte chez un particulier par un fin connaisseur de Frédéric Chopin, M. Alain Kohler, un physicien suisse. Celui-ci a mené une enquête approfondie avec M. Gilles Bencimon, Radio France Internationale, lui-même passionné du musicien. Les deux chercheurs sont arrivés à la conclusion qu’il s’agit selon toute vraisemblance d’une reproduction photographique d’un daguerréotype inconnu jusque-là de Chopin.
Certainement effectué vers 1847 dans l’atelier de Louis-Auguste Bisson, ce cliché ne serait que le troisième portrait photographique connu du compositeur. M. Alain Kohler n’en est pas à son coup d’essai puisqu’il avait découvert il y a deux ans, chez son propriétaire allemand, le piano à queue Pleyel n°11265 qui est celui de Chopin à l’hiver-printemps 1844-45 au Square d’Orléans à Paris.
Sources : Wikipedia. Date de création : 2006-03-30.