Suzanne Chevet, dite Suzy Chevet, voit le jour le 25 septembre 1899, à Montjean-sur-Loire (Maine-et-Loire). Elève de l’École normale d’institutrices d’Angers (Maine-et-Loire), elle devient institutrice, mais n’enseignera pratiquement jamais.
C’est au Parti socialiste, tendance Gauche révolutionnaire animée par Marceau Pivert, qu’elle s’engage en politique. Puis en 1938, elle adhère au Parti Socialiste Ouvrier et Paysan.
Elle se fixe à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), où elle travaille dans les bureaux du service de l’emploi. Parallèlement, elle s’investit dans le mouvement des Auberges de Jeunesse et en crée une à Saint-Malo.
En 1938, elle participe aux Comités d’aide à la révolution espagnole. En 1941, le régime de Vichy la révoque de l’enseignement et l’assigne à résidence à Saint-Malo. Dans les mois qui suivent, elle organise une filière d’évasions passant par l’île anglo-normande de Jersey.
Arrêtée par la Gestapo en 1942, on la transfère à Angers. Mais elle réussit à s’évader et à rejoindre Lorient. Là, sous une fausse identité, elle travaille dans les bureaux du Service du Travail Obligatoire jusqu’à la Libération. Position stratégique qui lui permet de renseigner utilement la Résistance.
Après la Libération, elle est embauchée au Ministère du Travail. En 1945, elle rencontre Maurice Joyeux qui devient son compagnon.
Elle est parmi les refondateurs de la Fédération anarchiste aux côtés de Robert Joulin, Henri Bouyé, Maurice Joyeux, Georges Fontenis, Renée Lamberet, Georges Vincey, Aristide et Paul Lapeyre, Maurice Laisant, Maurice Fayolle, Giliane Berneri, Solange Dumont, Roger Caron, Henri Oriol et Paul Chery.
Elle en anime le « Groupe de l’Ouest » qui devient le « Groupe libertaire Louise Michel ». C’est la directrice de publication de la « revue culturelle et littéraire d’expression anarchiste » La Rue, éditée par le « Groupe libertaire Louise-Michel » à partir de mai 68. Elle collabore aussi au Monde libertaire dont elle est secrétaire de rédaction.
On l’initie en franc-maçonnerie à la loge « Raspail » du Droit humain à Paris, puis s’affilie à la loge « Louise Michel ». Elle anime la fraternelle maçonnique du 18e arrondissement de Paris et adhère à La Libre Pensée ainsi qu’à la Ligue des Droits de l’Homme.
En 1947, elle est parmi les fondateurs/trices du syndicat Force Ouvrière (FO) dont elle devient membre de la commission exécutive de la région parisienne. Elle est membre de la Fédération des fonctionnaires et participe à la plupart des congrès de FO, entre 1948 et 1971.
Par ailleurs, elle organise de nombreux galas de soutien à la Fédération anarchiste où Georges Brassens, Léo Ferré et Jean Yanne font leurs débuts.
Elle meurt, renversée par une voiture à Port Grimaud (Var), le 15 septembre 1972. Ses cendres reposent avec celles de son compagnon, le libraire et anarchiste Maurice Joyeux (1910-1991).
Sources : Wikipedia. Date de création : 2022-12-19.