Ernest Chebroux voit le jour à Lusignan (Vienne) le 28 septembre 1840. Sa famille part à Tours, pour chercher du travail. Là, enfant, il est typographe, relieur, puis il suit sa famille à Paris. Il y devint régleur, enfin imprimeur.
A quinze ans, Chebroux sait à peine lire; mais un désir ardent de s’instruire le conduit aux écoles du soir. Bientôt, son professeur de français, remarquant en lui certaines dispositions à la poésie, offre de lui enseigner gratuitement le latin. Ces leçons durent deux années, au bout desquelles Chebroux traduit les historiens et les poètes. À seize ans, il compose sa première chanson.
Le 21 mai 1871, il improvise et fait imprimer une touchante Invocation de la France :
Oh ! qui donc mettra fin à tant d’ignominie ?
Qui donc, établissant une sainte harmonie
Entre tous les humains,
Sera la vérité, la sagesse profonde,
Le flambeau bienfaisant qui doit guider le monde
Vers de nouveaux chemins ?
En 1872, Ernest Chebroux collabore à la Ligue des Poètes puis aux Échos Parisiens. Alphonse Leclercq l’introduit à la Lice Chansonnière car la Ligue des Poètes vient d’être condamnée pour avoir publié des chansons politiques. Rapidement, on le charge du secrétariat qu’il conserve jusqu’en 1877, quand il devient président.
Il met lui-même en musique plusieurs de ses chansons, mais Darcier, Collignon, Blasini, Vaudry ou Echalié écrivent aussi pour lui des mélodies. Mme Bordas et Pacra lui doivent certaines de leurs créations.
En 1881, Ernest Chebroux fait partie des habitués de la goguette parisienne du Pot-au-Feu. Ernest Chebroux est fait membre d’honneur du Temple de la chanson de Saint-Étienne. Le 11 mai 1888, naît le quatrième Caveau lyonnais. Il en devient le président d’honneur.
Il compose le numéro 99 de la revue La Plume qui paraît le 1er juin 1893. On y trouve avec des œuvres d’Armand Sylvestre, Ernest Chebroux, Désaugiers, Béranger, Frédéric Bérat, Eugène Pottier, Charles Vincent…
En 1900 à Paris, Ernest Chebroux préside le Congrès de la Chanson. Il meurt le 2 décembre 1910, au 16 rue Herold à Paris.
Hommages : Une rue de Lusignan (Vienne) et une avenue de Pontault-Combault (Seine-et-Marne) portent son nom.
Sources : Wikipedia. Date de création : 2022-01-05.