Yvette Chauviré voit le jour à Paris, le 22 avril 1917. Elle entre à dix ans à l’école de danse de l’Opéra de Paris. Elle y est l’élève de Boris Kniassef et de Victor Gsovsky. Yvette Chauviré intègre, en 1934, le Corps de Ballet de la compagnie de l’Opéra, dirigée alors par Serge Lifar. Son premier rôle est, en 1929, un solo dans L’éventail de Jeanne.
Elle est immédiatement promue quadrille puis, sautant l’échelon de coryphée en janvier 1935, passe petit sujet. Elle devient grand sujet en 1937 et première danseuse en 1938. Puis elle passe danseuse étoile en décembre 1941, après la première représentation du ballet Ishtar, ballet que Serge Lifar chorégraphie pour elle.
Yvette Chauviré danse tous les grands rôles du répertoire classique. Son interprétation magistrale du rôle-titre de Giselle, en 1949, est probablement la plus emblématique. Mais, si elle gravit la hiérarchie de la compagnie, elle continue toutefois de travailler avec son ancien professeur Boris Kniassef, créant ses ballets comme La Légende du Bouleau ou Piccolo.
Entre 1946 et 1947, elle danse en tant qu’étoile invitée pour les Ballets de Monte-Carlo. Retournant dans la capitale en 1948, elle quitte de nouveau la maison qui l’a vu évoluer et se produit avec la Scala de Milan. Quelques années plus tard, le Royal Ballet l’invite et danse avec Rudolf Noureev, récemment installé en France.
Ayant accompagné les adieux de Serge Lifar, en 1956, elle quitte elle-même la scène dix-huit ans plus tard avec son rôle fétiche (Giselle) et le solo de La Mort du cygne. Elle continue ensuite à transmettre son savoir aux jeunes étoiles de l’Opéra de Paris, comme Sylvie Guillem, Monique Loudières, Marie-Claude Pietragalla, Elisabeth Maurin, Isabelle Guérin ou Dominique Khalfouni.
Elle s’essaie également à l’art chorégraphique, en composant une Giselle dansée par la Scala de Milan. Il existe une captation DVD de sa version, interprétée par Svetlana Zakharova et Roberto Bolle. C’est une des très grandes ballerines et l’une des rares danseuses étoiles à avoir reçu le titre de prima ballerina assoluta. Par ailleurs, c’est l’épouse de Constantin Népo (Népokoïtchitzky), peintre et décorateur de ballets (1915-1976).
Huguette Chauviré décède le 19 octobre 2016, à Paris.
Films :
- La Mort du cygne, de Jean Benoît-Lévy inspiré de la nouvelle de Paul Morand (1937) ;
- Une étoile pour l’exemple, de Dominique Delouche, sélectionné au Festival de Cannes (1985).
Théâtre :
- Amphitryon 38 de Jean Giraudoux, mise en scène par Jean-Laurent Cochet, Théâtre Edouard VII (1976).
Distinctions : chevalier (1964), commandeur (24 mars 1988), grand-officier (13 juillet 2010) de la Légion d’honneur, commandeur (22 juin 1994), grand-croix du Mérite (10 novembre 1997), commandeur de l’ordre des Arts et des Lettres.
Sources : Wikipedia. Date de création : 2017-02-18.