Siméon Chaumier voit le jour à Nantes (Loire-Atlantique), le 25 avril 1806. Il vient à Paris en 1829 pour y étudier le droit, mais il déserte promptement les bancs de l’école pour embrasser la carrière littéraire. Il publie d’abord des romans puis des recueils de poèmes et, enfin de études (Napoléon III …).
On le trouve cité dans une lettre de Victor Hugo à Juliette Drouet en date du 11 juillet 1834 :
« Je t’aime. Tu es mon ange. Je vais mieux. À bientôt. Je t’aime. Tu peux envoyer savoir de mes nouvelles sous le nom de M. Siméon Chaumier et de M. Charpentier.»
Il habite l’hôtel Raoul, 16 rue Beautreillis, à Paris (4ème) dont seul le portail subsiste aujourd’hui. Charles Lefeuve écrit avec malice :
« Des boiseries et des croisées dorées, qui ont conservé jusqu’aux vitres de l’époque de Louis XV, servent aujourd’hui d’ornements à cette habitation actuelle de M. Siméon Chaumier. Tantôt romancier, tantôt poète, M. Chaumier manie la plume depuis une trentaine d’années, pour obéir à une vocation qui n’a jamais été douteuse. Cet écrivain tient son hôtel de son beau-père, M. Raoul, fabricants de limes, honoré sous l’Empire de distinctions particulières en qualité de grand industriel. Loin de nous la pensée que le gendre ait à recourir aux outils perfectionnés par feu Raoul ! Mais la réputation des vers sortis de cette maison n’arrive pas encore à la réputation de ses limes. Il est vrai que notre Balzac a dit : « Le style trop lisse perd de sa vigueur. » »
Par ailleurs, Siméon Chaumier est président du club de l’Arsenal, sis rue de Lesdiguières et fondé en mars 1848. Ce club prend une part active à l’insurrection de juin 1848. Ce qui conduit à son emprisonnement pour quelque temps. Mais Victor Hugo intervient pour sa libération. Il décède chez lui, à l’hôtel Raoul, à Paris (4ème), le 19 septembre 1860.
A son décès, sa veuve, Arsène Félicité Raoul, hérite de l’hôtel et le conserve jusqu’à son décès en 1886. L’hôtel échoit alors à sa nièce, Pauline Bourse.
Œuvres :
- La taverne de la cité (1835) ;
- L’hôtel de Pet-au-diable (1836) ;
- L’évêque d’Autun (1838) ;
- Les dithyrambes (1840) – poèmes ;
- Les auréoles (1841) – poèmes ;
- Napoléon III (1854) ;
- Coup d’œil sur l’art religieux (1855) ;
- Collot d’Herbois ;
- Les plaies.
Sources : BNF-Gallica. Date de création : 2023-09-01.