Henri Blaise Chassaing voit le jour le 15 décembre 1855, à Paris. Ses études secondaires terminées, il s’oriente vers la médecine. Reçu docteur en 1879, il se spécialise dans l’orthopédie.
La politique exerce sur lui un vif attrait. Il se mêle bientôt au mouvement autonomiste qui réclame les libertés municipales pour la ville de Paris. Il se fait élire, en mai 1884, conseiller municipal du 4ème arrondissement et fait partie du groupe autonomiste radical.
Réélu le 8 mai 1887, secrétaire, puis vice-président du Conseil municipal, il est nommé six fois membre de la Commission du budget. C’est le rapporteur du budget du Mont-de-Piété et le rapporteur du budget du personnel de la préfecture de la Seine. Il vote en faveur de la construction du chemin de fer métropolitain.
Henri Blaise Chassaing réclame l’augmentation du budget des bibliothèques populaires. Il fait campagne en faveur de l’égalité de l’homme et de la femme. Par ailleurs, il préconise la promulgation d’une loi autorisant la recherche de la paternité. Anticlérical, il se prononce pour la laïcisation des hôpitaux, pour la diffusion de l’enseignement civique, pour le service militaire des séminaristes et pour la séparation des églises et de l’état.
Aux élections générales législatives du 22 septembre 1889, il se porte candidat dans la 2ème circonscription du 4ème arrondissement de Paris et se fait élire, au premier tour de scrutin. Inscrit à la Chambre au groupe radical socialiste, il est membre de diverses commissions spéciales.
Il propose une loi pour la suppression de la Préfecture de police et la nomination d’une Commission de onze membres chargés de répartir, entre diverses autorités, les attributions dévolues au Préfet de police.
Ses propositions de loi tendent à la suppression du monopole de l’ordre des avocats, l’organisation du vote des électeurs absents de leur commune (1889), la diminution des gros traitements (1891), la restitution aux conseils généraux de la vérification des pouvoirs de leurs membres, la création d’une Caisse générale des retraites et l’interdiction du cumul des mandats électifs (1892).
Aux élections générales des 20 août et 3 septembre 1893, il se fait réélire, au deuxième tour. Membre de diverses commissions, il s’intéresse aux mêmes questions que sous la législature précédente. Il réclame, en outre :
- la suppression des fortifications de Paris et de sa zone militaire (1895),
- la démolition du mur d’enceinte de Paris sur tout le périmètre et la réfection du camp retranché (1898),
- l’organisation de la représentation proportionnelle (1898).
En 1898, il interpelle le Ministre de l’Intérieur sur les motifs qui l’ont déterminé à proroger à diverses reprises le délai de deux ans accordé provisoirement aux fabricants de conserves alimentaires pour l’écoulement de boîtes reconnues nuisibles à la santé publique. Aux élections générales des 8 et 22 mai 1898, il se fait réélire, au deuxième tour.
Il devient membre de la Commission de l’enseignement. Avec un grand nombre de ses collègues, il signe une proposition de loi pour la déclaration d’utilité publique d’un canal maritime de Paris à Rouen.
Il réclame, à plusieurs reprises, la diminution du nombre des députés (1901), la suppression du scrutin uninominal en faveur du scrutin de liste pour l’élection des députés et des modifications à apporter à l’affichage électoral (1901). Aux élections générales du 27 avril 1902, il est battu par Gabriel Failliot, fabricant de papier.
Il se retire alors de la vie politique. Il meurt à Paris, six ans plus tard, le 25 avril 1908, à l’âge de 53 ans.
Sources : -. Date de création : 2016-02-26.
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