Fils d’un boulanger, Gustave Charpentier voit le jour le 25 juin 1860 à Dieuze (Moselle). Constatant ses aptitudes pour la musique, son père le pousse à en poursuivre l’apprentissage. Lorsque la guerre Franco-Prussienne de 1870 éclate, la famille refuse de vivre sous un gouvernement allemand et se réfugie à Tourcoing (Nord).
Il prend des cours de violon. En 1876, il entre à l’orchestre symphonique municipal. Il travaille aussi dans une filature, pour vivre. Par ailleurs, il fonde une société de musique et enseigne le violon à son employeur Albert Lorthiois, qui finance son entrée au conservatoire de Lille en 1878.
Constatant la qualité de ses résultats, la ville de Tourcoing lui alloue une pension annuelle en 1879, pour lui permettre de suivre les cours du Conservatoire National de Paris. Il est séduit par la vie Montmartroise et la bohême et tenté par une certaine rébellion contre l’autorité.
L’intransigeance de son professeur de violon, Massard, ne supportant pas son laxisme, l’oblige à quitter temporairement le conservatoire. Après avoir joué quelque temps dans un orchestre, il reprend les cours d’harmonie avec Pessard en 1881. Mais, le service militaire l’empêche d’intégrer la classe de composition de Massenet en 1884.
Il obtient le premier grand prix de Rome en 1887 pour sa cantate Didon. Celle ci est mise au programme des Concerts Colonne en 1888. Pensionnaire indiscipliné de la Villa Médicis, il est souvent absent en raison d’innombrables voyages à Paris. Il est en perpétuelle opposition avec le directeur, le peintre Hébert, notamment à propos de la présence des femmes à la Villa.
Il y compose une suite orchestrale, Impressions d’Italie et la Vie du poète, drame symphonique. En 1890, il revient définitivement à Paris. En 1891, ses Impressions d’Italie font un triomphe aux Concerts Lamoureux. Il achève Louise, son œuvre illustrissime en 1896, sans doute avec la participation du poète Saint-Pol-Roux.
Le 2 février 1900, pour marquer sa nomination à la direction de l’Opéra-comique, Albert Carré décide de créer Louise dans sa version intégrale, c’est un immense succès. En 1950, on approche la millième représentation de l’œuvre !
Par ailleurs, il crée, en 1902, le Conservatoire Populaire Mimi Pinson (héroïne d’Alfred de Musset) où les femmes peuvent recevoir une instruction musicale gratuite.
En 1938, il supervise une version cinématographique de Louise dirigée par Abel Gance. Après la seconde guerre mondiale, il vit replié dans sa demeure de Montmartre. Il laisse aussi beaucoup de chansons, ses Poèmes chantés. Gustave Charpentier décède le 18 février 1956.
Distinctions : chevalier (18 août 1900), officier (19 février 1921), commandeur (12 aout 1930), grand-officier de la Légion d’honneur (25 février 1950).
Sources : Base Léonore (Légion d’honneur) ; Wikipedia. Date de création : 2005-11-30.