CHANOINE Charles Sulpice Jules (1835-1915)
France

photo par Jules Dubois pour la Société de Géographie, 1883 - BNF
Ministre de la guerre lors de l’affaire Dreyfus

Charles Sulpice Jules Chanoine voit le jour 25, rue Berbisey à Dijon (Côte d’Or), le 18 décembre 1835. C’est le fils de Sulpice Jules Chanoine, procureur du Roi au tribunal de première instance de Dijon, et de Marie Flore André, son épouse. Il est issu de la famille fondatrice de la maison de champagne Chanoine Frères.

Entré à Saint-Cyr à 16 ans et demi, il en sort dans le corps d’état-major. Le 21 décembre 1870, à Paris, il épouse Marguerite Frossard. C’est la fille du général Charles Auguste Frossard, gouverneur du prince impérial. Ils auront trois fils qui feront tous Saint-Cyr, dont le capitaine Julien Chanoine, et trois filles (Henriette, Germaine et Madeleine). A la suppression du corps d’état-major, en 1880, il passe dans la cavalerie.

Il s’illustre en Algérie et en Chine avant de mener la première mission militaire française au Japon. Attaché militaire à Saint-Pétersbourg puis à Pékin, il commande ensuite la 1re division d’infanterie. Il reste très longtemps général de brigade, pénalisé par le classement de l’arme de la cavalerie alors qu’il exerce un commandement d’infanterie. Passé général de division, c’est l’un des éphémères ministres de la Guerre (de septembre à octobre 1898) du cabinet d’Henri Brisson pendant l’affaire Dreyfus.

Sa démission, sans avertissement à la tribune de la Chambre le 25 octobre, provoque la chute du gouvernement le lendemain. Le général Chanoine occupe plusieurs emplois et missions jusqu’à sa retraite en 1900. C’est  également un membre de la Société académique de l’Aube. Il meurt le 9 janvier 1915, à Baudement (Marne). Il repose avec son oncle, Jacques Henri Chanoine (1805-1876), inspecteur général des Ponts et Chaussées.

Distinctions : chevalier (10 novembre 1856), officier (6 novembre 1860), commandeur (4 mai 1889), grand-officier de la Légion d’honneur (29 décembre 1897), officier de l’Instruction publique, médaille de Chine, médaille coloniale avec agrafe Algérie, médaille commémorative de la campagne de 1870-71, chevalier de première classe de Sainte-Anne de Russie, commandeur de l’ordre du Soleil levant (Japon), commandeur de l’ordre impérial du Dragon d’Annam, Ordre du Trésor sacré de première classe (Japon), croix de Saint-Stanislas (Russie) de 2e classe, ordre de la Couronne de fer d’Autriche de 2e classe, ordre du Christ du Portugal de 2e classe.

Sources : Wikipedia ; Base Léonore (Légion d’honneur). Date de création : 2016-02-26.

Photos

Monument

La stèle est ornée d’une branche de laurier et d’une palme, toutes deux en bas-relief en bronze, de facture inconnue.

Inscriptions : Famille CHANOINE

Ici repose en Dieu
Charles Sulpice Jules CHANOINE, Général de division Ministre de la guerre, Grand-officier de la Légion d’honneur, 18 dec. 1835 + 9 janv. 1915.
Charles Marie Maxime CHANOINE, chef d’escadron, officier de la légion d’honneur, croix de guerre 1914-1918, 12 septembre 1878 + 14 août 1957.

Photos


Date de la dernière mise à jour : 23 septembre 2024