Léon Centner voit le jour le 16 décembre 1919, à Varsovie (Pologne), dans une famille juive. Sa famille s’installe en France en 1923, alors qu’il a 4 ans. Avec son certificat d’études, il travaille un atelier de bonneterie. Durant la Seconde Guerre mondiale, il quitte Paris pour Grenoble (Isère), où il rejoint l’unité de résistance communiste MOI.
Il est actif dans le mouvement national contre le racisme où il rencontre sa future épouse, Annette Szalai, d’origine hongroise, puis rejoint l’UJRE à Lyon. Il diffuse les journaux clandestins J’accuse et Fraternité, et fabrique des faux papiers.
Après la guerre, il obtient la nationalité française et se marie avec Annette Szalai. Il reprend alors son activité professionnelle dans la bonneterie. En même temps, il milite au parti communiste français, jusqu’à son exclusion en 1956, après l’échec de la libéralisation en Pologne et en Hongrie.
Il devient collectionneur de livres anciens et se lie avec des bouquinistes. Puis il ouvre une librairie de livres anciens rue Vivienne, puis sous les arcades du Palais-Royal.
Dans sa boutique, il reçoit la visite des plus grands spécialistes universitaires. Il partage généreusement avec eux ses connaissances et ses documents. Il collabore aussi avec de nombreuses institutions comme l’Istituto Feltrinelli et l’Institut international d’histoire sociale d’Amsterdam.
Homme modeste et discret, gouailleur et chaleureux, il a des talents de conteur exceptionnels. Il voue sa vie à la sauvegarde de la mémoire sociale de la France et des archives de la presse clandestine.
C’est ainsi qu’il fonde, en 1966, avec le libraire Michel Berstein, les Éditions d’histoire sociale internationale (EDHIS), spécialisées dans la réimpression en fac-similé de textes rares.
Elles proposent, par exemple, les périodiques, Éphémérides du citoyen, Le Père Duchêne – réimprimé en dix volumes avec une présentation d’Albert Soboul -, L’Écho de la fabrique …
Elles rééditent aussi des ouvrages du 19ème siècle introuvables sur les révolutions et les mouvements ouvriers. Les éditions EDHIS mettent un terme à leurs activités en 1995.
Il est, par ailleurs, membre de la Société des études robespierristes durant 25 ans. Il meurt le 13 juin 2002, à Paris (15ème).
Sources : Wikipedia ; Le Maitron. Date de création : 2025-02-06.