Théophile Cart voit le jour à Saint-Antoine de Breuilh (Dordogne), le 31 mars 1855. Fils d’un pasteur protestant, c’est l’aîné d’une famille de cinq enfants. Il fait ses études primaires et secondaires à Lausanne (Suisse) puis des études supérieures à Bâle, Berlin, Rome et Paris.
En 1881, il obtient une licence de grec et de latin puis est reçu premier à l’agrégation d’allemand en 1885. Il est lecteur de langue française à l’université d’Uppsala (Suède) en 1891-1892, puis professeur à l’École alsacienne. Puis il devient professeur au lycée Henri- V à Paris de 1892 à 1921. Il y laisse un chaleureux souvenir à ses élèves, dont certains comme André Siegfried ou Pierre Loys lui resteront fidèles.
Ensuite, il est professeur au collège Sainte-Barbe. Enfin, c’est un professeur à l’École libre des sciences politiques à Paris, de 1893 à sa mort. C’est l’un des plus importants espérantistes français. On le qualifie parfois de « deuxième père de l’espéranto ».
C’est un partisan de l’orthodoxie de la langue espéranto. Il participe aux controverses sur les questions de morphologie et de syntaxe qui agitent les cercles espérantistes au début du vingtième siècle, ainsi qu’aux polémiques qui mettent alors en péril l’unité du mouvement espérantiste.
On le considère comme un des plus grands défenseurs du Fundamento, livre qui fixe les bases de la langue en 1905. Son plus grand mérite, il l’acquiert pendant la crise de 1907-1908 quand l’apparition de l’«ido» menace de diviser le mouvement espérantiste. Il met alors toute son énergie, toutes ses capacités et tout son tempérament à éviter le schisme.
Il y réussit grâce ses insistantes mises en garde des risques encourus pour la langue de changements incessants. Ensuite, en tant que président de l’Académie d’espéranto, il ne cesse de se battre contre tout changement qui – selon son jugement – n’est pas le résultat d’une évolution naturelle.
Il décède le 21 mai 1931, à Paris, et est inhumé le 23 mai. Il repose avec son fils, Adrien Cart (1895-1970), latiniste et professeur, son petit-fils, Jean Maurice (1929-2017), photo-reporter et grand voyageur, et son épouse, Marie Pronier (1862-1939).
Merci à Jacqueline Gascuel, née Cart, petite fille de Théophile Cart, pour son aide dans la réalisation de cet article.
Sources : Wikipedia. Date de création : 2009-09-14.