François Joseph Paul Carié voit le jour le 6 octobre 1876, à Beau Bassin (île Maurice). Il appartient à une famille mauricienne installée sur l’île depuis le 18ème siècle. Il fait ses études au collège royal de Maurice.
Puis, il travaille dans l’entreprise Blyth Brothers comme comptable de 1899 à 1901. À la mort de sa mère en 1899, il hérite d’une propriété à Paris et d’une plantation de cannes à sucre à l’île Maurice (le domaine « Mon Désert »).
Cette dernière comprend le gisement de vertébrés subfossiles de la Mare-aux-Songes, découvert en 1865. Il y récolte de nombreux spécimens de vertébrés disparus, essentiellement d’os de dodos. Il en fait la collection et il achète aussi la collection de Louis Thirioux, un autre passionné. Le museum national d’histoire naturelle, à Paris, le musée d’Elbeuf (Seine-Maritime) et le musée de géologie de Lausanne (Suisse) possèdent aujourd’hui des parts de sa collection.
En 1914, il est mobilisé comme traducteur à Londres et à Paris. Après la guerre, il vend la sucrerie et s’installe définitivement à Paris. Il peut alors se consacrer entièrement à sa passion de naturaliste.
En 1926, il fait don à la ménagerie du jardin des plantes de Paris de six tortues éléphantines dont Kiki, une tortue mâle. Kiki devint vite une attraction incontournable. Kiki est célèbre moins par ses exceptionnelles mensurations que par ses vocalises et grognements qui remplissent alors l’espace sonore du jardin lors de ses accouplements. À sa mort en 2009, Kiki avait 146 ans et pesait 250 kg !
François Paul Joseph Carié fait partie de la Société des Amis du Muséum national d’histoire naturelle, dont il est le secrétaire général, de 1928 à 1930. Il est aussi membre de la Société de secours des amis des sciences, dont il est trésorier de 1919 à 1925. De plus, il est membre de la Société entomologique de France et de la Société nationale d’acclimatation de France. Enfin, il appartient à la Société zoologique de France, dont il est le président en 1913.
C’est, par ailleurs, un ardent défenseur du projet de rétrocession de Maurice à la France, cédé aux britanniques en 1814 après les Guerres napoléoniennes.
Il meurt à son domicile au 143, avenue de Suffren, à Paris (7ème), le 19 décembre 1930.
Publications :
- La survivance française à l’île Maurice, Paris, dans la Revue hebdomadaire, 1915 ;
- La rétrocession de l’île Maurice à la France est elle possible ? Paris, dans la Revue contemporaine, 1917.
Sources : Wikipedia. Date de création : 2022-08-19.