Eugène Caillaux voit le jour le 10 septembre 1822, à Orléans (Loiret). Il fait ses études à l’École polytechnique puis à l’École des ponts et chaussées. Il devient ingénieur à Laval puis au Mans. En 1862, il entre à la compagnie du chemin de fer de l’Ouest, à Paris, en qualité d’ingénieur en chef.
Catholique non pratiquant, il épouse, en 1860, Anna Cécile Dounet, une protestante convaincue, à la suite d’un compromis religieux.
Le 8 février 1871, il se fait élire, avec 50 508 voix sur 84 400 votants et 135 095 inscrits, représentant de la Sarthe à l’Assemblée nationale. Donnant sa démission d’ingénieur, il siège parmi les royalistes du centre. Puis il participe, au sein du groupe Target, à la chute de Thiers le 24 mai 1873.
Fidèle soutien du gouvernement Albert de Broglie, le maréchal de Mac-Mahon l’appelle au ministère des Travaux publics le 22 mai 1874 dans le gouvernement d’Ernest Courtot de Cissey. Par la suite, il reste dans les divers cabinets qui se succèdent jusqu’aux élections générales de 1876 et quitte ses fonctions le 9 mars.
Élu le 30 janvier 1876 sénateur de la Sarthe, avec ses deux collègues de l’Union conservatrice, il siège sur les bancs de la droite monarchiste. Le 17 mai 1877, il est nommé ministre des Finances dans le ministère de Broglie-Fourtou. Il inaugure alors le tunnel du Mans auquel il avait contribué en tant qu’ingénieur.
À ce poste, disposant de crédits non votés par la Chambre, il joue un rôle important dans la lutte des monarchistes contre la politique républicaine. Après la victoire des républicains aux élections d’octobre, il subit avec ses collègues du gouvernement un vote de défiance et de blâme le 20 novembre 1877 et quitte le pouvoir. Il prend alors la présidence du chemin de fer PLM.
Lors du renouvellement du 8 janvier 1882, il perd son siège au Sénat. Abandonnant la politique nationale, il est conseiller général du canton de Mamers de 1875 à 1892. Il est aussi maire d’Yvré-l’Évêque (Sarthe) de 1890 à 1896. Eugène Caillaux se fixe à Paris où il meurt le 8 août 1896. Il repose avec son fils, Joseph Caillaux (1863-1944), président du Conseil.
Sources : Wikipedia. Date de création : 2022-01-24.