Amédée Bussière voit le jour le à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme).
Il commence sa carrière dans l’administration préfectorale, en 1907, comme sous-chef de cabinet de l’Aveyron puis chef adjoint de cabinet du préfet du Puy-de-Dôme. Il devient chef de cabinet du préfet des Hautes-Alpes. Mobilisé, il s’engage dans l’aviation pendant la Première Guerre mondiale.
En 1919, il est secrétaire général de la préfecture du Gers puis d’Eure-et-Loir en 1920. Il passe sous-préfet à Nogent-le-Rotrou, à Pont-l’Évêque en 1921 puis à Lisieux en 1926. En 1926, c’est le directeur de cabinet de Raymond Poincaré, ministre des Finances, puis le chef de cabinet du ministre Henry Chéron en 1928.
Il devient préfet de la Corse en 1929, du Calvados en 1930, puis de l’Oise en 1934. Il est directeur général de la Sûreté nationale de mai 1938 à mai 1940 sous le ministère de Marx Dormoy. Ensuite, il est préfet de l’Aisne puis du Pas-de-Calais avant de devenir préfet de police de Paris par Pierre Laval, le 21 mai 1942.
Le 6 juillet 1942, il participe à la réunion préparatoire de la rafle du Vél’d’Hiv. Pendant son mandat il lance une lutte très active contre ceux qu’il nomme « communo-terroristes » :
« La lutte à mort est engagée entre l’ordre que vous représentez et les criminels qui cherchent à briser les ressorts de notre pays » (juin 1942).
On l’arrête à la Libération de Paris le 20 août 1944 et on l’incarcère à la Prison de la Santé. Révoqué le 25 mai 1945, on le juge en juillet 1946 par la cour de justice de la Seine et on le condamne à mort. Sa peine est commuée en une peine de travaux forcés à perpétuité. Il est gracié en 1951 et obtient la libération conditionnelle.
Il meurt le à Paris.
Distinctions : Légion d’honneur (absente de la Base Léonore car révoquée à la Libération) ; Croix de guerre 1914-1918 ; ordre de la Francisque.
Sources : Base Léonore (Légion d’honneur). Date de création : 2023-10-28.