BURSZTYN Joseph (1910-1942)
Pologne

Joseph Bursztyn voit le jour en 1910, à Lublin (Pologne), dans une famille juive aisée. Leur situation sociale n’empêche aucun des enfants de la famille de rejoindre les forces de gauche de leur ville natale. Après de bonnes études au lycée, Joseph Bursztyn passe brillamment son baccalauréat.

C’est en France qu’il vient faire ses études de médecine à la Faculté de Reims. Là, les préoccupations sociales sont très intenses, en particulier parmi les étudiants juifs qui forment une organisation progressiste, « Comba « , dont Bursztyn devient l’un des dirigeants.

Après trois années d’études à Reims, il vient à Paris avec sa jeune femme, Marie, pour terminer ses études et soutenir sa thèse de doctorat. Lorsque la guerre éclate en 1939, il s’engage comme beaucoup d’étrangers dans l’armée française pour lutter contre le nazisme. On l’envoie dans un hôpital militaire.

Lorsque les nazis envahissent la France, Joseph Bursztyn est l’un des premiers à s’engager dans la Résistance. Il vit avec sa femme et sa fillette dans des conditions très difficiles, dans un logement clandestin. On le charge, avec Mounié Nadler, de convaincre des intellectuels d’entrer dans la Résistance.

Il rédige également les journaux clandestins Notre Voie et Notre Parole. C’est une explosion dans un laboratoire clandestin, où des partisans juifs préparent des explosifs, qui est à l’origine des arrestations massives dans les rangs de la Résistance juive.

Elles frappent aussi les rangs des intellectuels. C’est ainsi qu’on l’arrête, au début de juillet 1942, en même temps que Mounié Nadler. Comme l’annonce le n°10 de Notre Voie, Mounié Nadler et Joseph Bursztyn sont fusillés le 11 août 1942, au Mont Valérien (Suresnes, Hauts-de-Seine).

Sa femme est également arrêtée, elle est torturée par les nazis avant de périr en déportation. On sait que lorsqu’ils se revoient dans les geôles de la gestapo, Joseph Bursztyn dit à sa femme : « Tiens bon on les aura. » Il repose avec son frère Léon Bursztyn (1926-1945), lui aussi résistant.

Sources : Diamant (David) Combattants, Héros et Martyrs de la Résistance, Renouveau. Date de création : 2009-10-03.

Monument

Inscriptions :

A la mémoire, d’I. BURSZTYN, fusillé par les nazis, au Mont Valérien, le 15 décembre 1941 à 45 ans, mort pour la France.
Léon BURSZTYN, combattant de la Résistance, déporté politique, décédé le 23 juin 1945, à 19 ans.
Les meilleurs des nôtres sont morts dans la lutte. J. BURSZTYN, fusillé par les allemands au Mont Valérien, le 15 décembre 1941, beau frère bien aimé, oncle adoré, souvenir et regrets éternels.
Mme […]hwet BURSZTYN, née BRANDT, […]6-1982.
Maurice BURZSTYN, chevalier de la Légion d’honneur, 28.9.1920-26.1-2001.
Mme Monique HUBER, née BURZSTYN, 1943-2011.
Charles BURSZTYN, 1946-2015.
Anna BURSZTYN, 1921-2017, née WIGDOROWICZ.
Luzy Senta VIKTOROVITCH, née MANASSE, 1926-2017.

Photos


Date de la dernière mise à jour : 23 août 2024