Né à Urville (Manche) le 14 septembre 1775, Jean-Louis Burnouf est le fils d’un pauvre tisserand qui le laisse orphelin de bonne heure. Il est recueilli par un oncle et instruit par un curé de village. Plus tard, il est admis admis comme boursier au collège d’Harcourt de Paris, sous la direction de Gardin-Dumesnil. Il remporte, sous la direction de Guéroult, en 1792, le dernier prix d’honneur à être décerné par l’ancienne l’Université.
Au début de la Révolution française, il se voit obligé, lors de la suppression des Collèges, de se faire ouvrier imprimeur à Dieppe. Mais il continue seul à acquérir une connaissance approfondie des meilleurs écrivains de l’antiquité.
En 1808, ayant suivi à Paris un négociant dieppois auquel il s’est attaché en qualité de commis, le hasard lui fait rencontrer son ancien maître de Collège, Guéroult, qui seconde alors Fontanes dans l’organisation de l’Université. Cet éminent professeur a tôt fait de faire rentrer son ancien élève à l’Université. Nommé d’abord professeur suppléant de rhétorique au lycée Charlemagne. Il passe bientôt au lycée Impérial comme professeur titulaire de rhétorique.
En 1826, devient inspecteur de l’Académie de Paris, où il préside les concours de l’agrégation pour les classes de grammaire. Il est, en sus, maître de conférences à l’École normale, dès sa fondation, de 1811 à 1822. En 1816, il remplace Guéroult à la chaire d’éloquence latine au Collège de France, qu’il occupe jusqu’en 1844.Puis il est inspecteur-général de l’Université. Dans ces trois chaires Jean-Louis Burnouf déploie une solidité de savoir, une connaissance approfondie des langues anciennes et un goût sûr.
Ayant reconnu l’insuffisance des livres utilisés en France, en particulier pour l’étude de la langue grecque, il s’attache à simplifier les règles, à les ramener à des principes clairs. Le résultat de ce travail est la Méthode pour étudier la Langue Grecque parue en octobre 1814. De cette époque datent les progrès accomplis par les études grecques dans les écoles françaises. Les élèves de l’École Normale popularisent dans tous les collèges cette grammaire, dont bientôt on ne compte plus les éditions.
Jean-Louis Burnouf passe les dernières années de sa vie à achever pour la langue latine un travail qui est le pendant de sa grammaire grecque. Il trouve encore le temps pour d’autres travaux, qui étendent sa réputation de philologue. Il donne, pour la grande collection des classiques latins de Lemaire, une bonne édition de Salluste, un des volumes les plus estimés de cette collection.
Ses travaux le font admettre à l’Académie des inscriptions et belles-lettres en 1836. En 1840, Burnouf prend sa retraite comme inspecteur général et est nommé bibliothécaire de l’université de la Sorbonne. La mort le surprend, le 8 mai 1844, alors qu’il achève la traduction du traité de Officiis, de Cicéron, dans l’édition de Victor Leclerc. Il est le père de l’indianiste Eugène Burnouf.
Traductions en français :
- Salluste, collection des classiques latins de Lemaire ;
- Œuvres complètes de Tacite, 1828 à 1833 ;
- quelques morceaux de Cicéron ;
- Pline le Jeune, Panégyrique de Trajan ;
- Cicéron, de Officiis.
Traduction en latin :
- Mort d’Yadjnadatta d’Antoine-Léonard Chézy.
Autres publications :
- Méthode pour étudier la langue grecque, 1813-1814, 45e édition, Paris (1847) ;
- Méthode pour étudier la langue latine (1840-1841) ;
- Examen du système perfectionné de la conjugaison grecque (1824) ;
- Premiers principes de la grammaire latine (1844) ; Souvenirs de jeunesse, 1792-1796 (1888).
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