Ettore (Arco Isidoro) Bugatti voit le jour le 15 septembre 1881, à Milan (Italie). C’est le fils de l’ébéniste et designer italien Carlo Bugatti et de sa femme Thérésa Lorioli et le frère du sculpteur Rembrandt Bugatti dont Le colosse nu se trouve dans le cimetière.
Il passe toute son enfance à Milan. Après des études classiques, il fréquente l’Académie des Beaux-Arts Brera de Milan où il étudie la sculpture avec son frère Rembrandt Bugatti.
En 1895, on lui offre un tricycle à moteur qu’il modifie. Il se découvre une passion pour la mécanique. En 1898, il entre en apprentissage dans la fabrique de bicyclette milanaise Prinetti & Stucchi. Il y fabrique son premier tricycle motorisé, équipé de 2 moteurs De-Dion destiné à la compétition.
En 1899, il monte son premier véhicule à quatre roues : la Type 1. Il participe ensuite à des courses d’automobiles et de motos/tricycles en Italie. Il pilote lui-même son bolide et finit second de la course Paris Bordeaux à la vitesse moyenne de 80 km/h.
En 1900, il fabrique, avec l’appui financier du comte Gulinelli, sa première automobile, une Bugatti Type 2 équipée d’un 4 cylindres, 3 000 cm3 pour 60 km/h. Elle est si remarquable qu’elle lui vaut, à Milan, une médaille et de se faire remarquer par le richissime industriel alsacien, le baron de Dietrich.
En 1902, la société De Dietrich le recrute comme associé pour concevoir des voitures. N’étant pas majeur, c’est son père Carlo Bugatti qui signe le contrat d’embauche. La société Dietrich Bugatti s’installe à Niederbronn (Bas-Rhin, alors en Allemagne). Mais en 1904, de Dietrich abandonne l’industrie automobile.
Ettore Bugatti s’associe alors à Emile Mathis pour poursuivre l’aventure, mais ceux-ci se brouillent. En 1908, Ettore Bugatti s’associe un temps avec le constructeur automobile Deutz à Cologne (Allemagne) avec qui il conçoit les Bugatti Type 8 et Bugatti Type 9 sans succès commercial.
Il fonde, en 1909, sa propre marque Bugatti à Molsheim-Dorlisheim (Bas-Rhin, alors en Allemagne). En 1910, il remporte un vif succès au Mondial de l’automobile de Paris. Il poursuit et enchaîne les modèles de course et de luxe avec la Bugatti Type 13 de 1 327 cm3, 4 cylindres et 95 km/h. Celle-ci remporte plus de 40 courses grâce à son poids plume et sa tenue de route exceptionnelle. Il en vend 5 exemplaires.
En 1911, il s’associe avec Peugeot et conçoit la Peugeot Bébé dont 3 095 exemplaires sont vendus. De 1914 à 1918 pendant la Première Guerre mondiale, Ettore Bugatti quitte l’Alsace pour s’exiler à Milan puis à Paris. Là, il conçoit un moteur d’avion de 16 cylindres en 2 rangées de 8. L’aviation américaine acquiert la licence de ce moteur pour en fabriquer 5 000. Elle en fabrique finalement 50 en raison de la fin du conflit.
A l’issue de la guerre, il retourne à Molsheim et ouvre une fabrique sur l’ancien site. En 1924, il présente sa Type 35 au Grand Prix automobile de France, à Lyon. Cette voiture, avec ses variantes, remporte plus de 2 000 victoires en compétition (record inégalé à ce jour) et lui apporte la gloire et la prospérité.
Son fils, Jean Bugatti travaille très tôt au côté de son père, au bureau d’étude de l’usine. En 1926, Ettore et Jean conçoivent les Type 37 et Type 40 ainsi que l’extraordinaire Type 41, la « Royale ». Construite pour l’élite des monarques et chefs d’état, son moteur développe 300 chevaux pour une cylindrée de 12 763 cm3 … pour un prix de 500 000 Francs !
C’est un échec commercial, aucun monarque ne l’achète. Sur les six exemplaires fabriqués, trois seulement seront vendus. En 1927, Ettore et Jean conçoivent les Type 43 (8 cylindres, vitesse hallucinante de 170 km/h) et les Type 44 (plus de 1 000 exemplaires vendus). De 1929 à 1936 sort la série Type 46 ou Petite Royale. C’est le dernier modèle conçu par Ettore lui-même, vendu à 500 exemplaires.
Pilote d’essai à l’occasion, Jean Bugatti se tue dramatiquement le 11 août 1939, à 30 ans, au cours des essais d’une Bugatti Type 57C à Duppigheim (Bas-Rhin). C’est un drame pour la compagnie Bugatti et pour son père qui ne s’en remettra pas.
En 1947, Ettore Bugatti meurt d’épuisement des suites d’une congestion cérébrale, le 21 août à l’hôpital américain de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine). Il a déposé 1 000 brevets et fabriqué, en 37 ans, près de 7 500 voitures de grand luxe et de course devenues des objets cultes de riches collectionneurs. C’est aussi le détenteur d’un palmarès sportif jamais égalé avec plus de 10 000 victoires et 37 records !
Sources : Wikipedia. Date de création : 2010-04-17.
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