Adolphe Théodore Brongniart nait le 14 janvier 1801, à Paris. Il est le fils du naturaliste Alexandre Brongniart et le petit-fils de l’architecte Alexandre-Théodore Brongniart. En 1824, alors encore étudiant en médecine, Adolphe Brongniart fonde les Annales des sciences naturelles avec ses beaux-frères Jean-Baptiste Dumas, mari de sa sœur cadette Herminie et Jean Victor Audouin, mari de la benjamine, Mathilde.
Après son doctorat en médecine, en 1826, il réunit les éléments de son premier mémoire en voyageant avec son père. Brongniart étudie les relations entre des espèces de plantes disparues et actuelles, ce qui lui vaut le surnom de « père de la paléobotanique », au même titre que Georges Cuvier est considéré comme le fondateur de la paléontologie animale.
En 1826, il publie un mémoire sur le développement de l’embryon végétal qui lui vaut, l’année suivante, le grand prix de physiologie expérimentale de l’Académie des Sciences. Avec Jean Baptiste Bory de Saint-Vincent et Dumont d’Urville, il collabore à l’étude des récoltes botaniques (phanérogames) de l’expédition de Louis Isidore Duperrey à bord de la Coquille (1822-1825) et co-signe les volumes de botanique de la relation du voyage.
En 1833, il obtient la chaire de botanique au muséum au sein du Muséum national d’histoire naturelle de Paris. En 1857, cette chaire est transformée en chaire de botanique et physiologie végétale, puis en 1874, en chaire de botanique, organographie et physiologie végétale. Adolphe Brongniart y sera remplacé, à sa mort, par Philippe Van Tieghem (1839-1914).
En 1834, Brongniart est élu membre de l’Académie des Sciences où il succède à René Desfontaines. La collection de plantes fossiles qu’il avait rassemblée, avec l’aide de son père Alexandre Brongniart et de nombreux correspondants, devenant considérable, il l’offre au Muséum, ainsi que son important herbier, en 1836.
Il reçoit la médaille Wollaston en 1841 et devient président de l’Académie des Sciences en 1847. En 1854, il est un des 15 membres fondateurs de la Société botanique de France, dont il devient le président en 1861. Durant le Second Empire, il est nommé inspecteur général de l’enseignement supérieur pour les sciences.
Il meurt le 18 février 1876 et repose avec son frère, l’entomologiste, Charles Jules Edme Brongniart (1859-1899), avec son beau-frère, le botaniste, Marie Maxime Cornu (1843-1901), et avec son fils, le peintre, Edouard Charles Franklin Brongniart (1830-1903).
Œuvres :
- Sur la classification et la distribution des végétaux fossiles (Paris, coll. « Mémoires du muséum d’histoire naturelle », n° VIII, 1822, 91 p., 6 planches, ce mémoire pose les fondements de la paléobotanique) ;
- Essai d’une classification naturelle des Champignons (1825 ; Prodrome d’une histoire des végétaux fossiles, Paris, F.G. Levrault, 1828, 223 p.) ;
- Voyage autour du monde exécuté par ordre du roi, sur la corvette de Sa Majesté, La Coquille, pendant les années 1822, 1823, 1824 et 1825, sous le ministère et conformément aux instructions de S.E.M. le Marquis de Clermont-Tonnerre et publié sous les auspices de son Excellence Mgr le Cte de Chabrol par M. L.I. Duperrey, Botanique par MM. D’Urville, second de l’expédition, Bory de St-Vincent et Ad. Brongniart, vol. Cryptogamie et Phanérogamie (Paris, Arthus Bertrand, 1828-1829, 301 + 232 p.) ;
- Histoire des végétaux fossiles : Recherches botaniques et géologiques sur les végétaux renfermés dans les différentes couches du globe (Paris, G. Dufour et Ed. d’Ocagne, 1828-1837, 488 + 72 p.) ;
- Enumération des plantes cultivées au Muséum d’Histoire naturelle de Paris suivant l’ordre établi dans l’école de botanique en 1843 (Cet ouvrage présente son système de classification du règne végétal : I. Cryptogames (plantes sans fleurs) a. Amphibigènes (ni tige, ni feuilles différenciées) b. Acrogènes (présence de tiges et de feuilles) II. Phanérogames (plantes ayant des fleurs) a. Avec un seul cotylédon (Monocotylédones) 1. Périspermées (avec un albumen) 2. Apérispermées (sans albumen) b. Avec deux ou plusieurs cotylédons (Dicotylédones) 1. Angiospermes (graine incluse dans un fruit) 1.1. Gamopétales (corolle à pétales soudés) 1.2. Dialypétales (corolle à pétales libres, ou pas de corolle) 2. Gymnospermes (graines non incluse dans un fruit) ;
- Herbier général de l’amateur contenant les figures coloriées des plantes nouvelles, rares et intéressantes des jardins de l’Europe, leurs descriptions, histoire, propriétés et culture. Ouvrage publié sous les auspices et la collaboration de MM. Ad. Brongniart, Ad. de Jussieu, J. Decaisne, Ach. Richard, Ed. Spach et rédigé par C. Lemaire (Paris, Librairie agricole de la Maison rustique, 1841-1850, 5 tomes).
Sources : Moiroux (Jules) Guide illustré du cimetière du Père Lachaise, Paris, 1922, p. 88 ; Wikipedia. Date de création : 2006-03-17