BRISSIAUD Remi (1949-2020)
France

Rémi Brissiaud voit le jour le 6 août 1949, à Paris. Il obtient une maîtrise de mathématiques en 1972, à l’université Paris VII. Puis il commence sa carrière professionnelle comme professeur au lycée technique d’État Jean Jaurès à Argenteuil (Val-d’Oise). En 1976, il devient professeur à l’École normale d’instituteurs du Val-d’Oise.

En 1994, il soutient une thèse de doctorat en psychologie. Puis il est nommé, en 1997, maître de conférences de psychologie à l’IUFM de Versailles. Ensuite, il occupe la même fonction à l’ESPE de Cergy-Pontoise, de 2008 à 2013.

C’est l’un des rares chercheurs français publiant à la fois dans des revues de psychologie et de didactique des mathématiques.

Pour l’apprentissage des nombres concomitant à celui du langage, chez l’enfant, il publie une monographie. Celle ci montre que la construction du nombre peut se fonder sur l’étude successive des décompositions des premiers nombres (2, c’est 1 et encore 1 ; 3, c’est 2 et encore 1, c’est aussi 1 et encore 2 ; 4, c’est 3 et encore 1, etc.) plutôt que sur le comptage numérotage des unités (4, c’est 1, 2, 3, 4 en pointant avec le doigt les différentes unités).

Lors de l’élaboration des programmes de 2015 pour l’école maternelle, il défend l’idée d’une approche des nombres à partir de leurs décompositions. C’est finalement ce point de vue qui sera retenu. Le rapport Villani-Torossian souligne son rôle dans la prévention d’un enseignement des nombres fondé sur la pratique du comptage-numérotage.

Pour la résolution des problèmes arithmétiques élémentaires (addition, soustraction, multiplication et division), il montre que leur difficulté ne dépend pas seulement de la sémantique de l’énoncé (celui-ci parle-t-il d’un ajout ?, d’un retrait ?, d’une comparaison ?, etc.), ni de la taille des nombres.

Il met aussi en évidence l’importance d’un autre facteur : une simulation mentale de la situation décrite dans l’énoncé conduit-elle directement à la solution numérique ou faut-il faire usage de l’un des principes de l’arithmétique (commutativité de l’addition et de la multiplication, réversibilité de l’addition et de la soustraction, etc.) ?

C’est aussi l’inventeur d’un outil pédagogique, « la boite de Picbille ». Enfin, en 2016, DragonBox, société de jeux éducatifs numériques, le sollicite afin d’élaborer une solution pédagogique scolaire. « Les Noums » est un matériel, diffusé en Norvège et en Finlande, a reçu en 2019 le prix du meilleur logiciel éducatif finlandais de l’année. En France, les éditions Retz le diffusent à partir de la rentrée scolaire 2020.

Il meurt le 27 novembre 2020, à Paris.

Publications :

  • Comment les enfants apprennent à calculer : au-delà de Piaget et de la théorie des ensembles, Paris, Retz (1989) ;
  • « Psychologie et didactique : choisir des problèmes qui favorisent la conceptualisation des opérations arithmétiques » dans Jacqueline Bideaud et Henri Lehalle (dir.), Traité des sciences cognitives : le développement des activités numériques chez l’enfant, Paris, Hermès (2002) ;
  • Comment les enfants apprennent à calculer : le rôle du langage, des représentations figurées et du calcul dans la conceptualisation des nombres, Paris, Retz (nouvelle édition, 2003) ;
  • Premiers pas vers les maths : les chemins de la réussite à l’école maternelle, Paris, Retz, coll. « Savoirs pratiques éducation » (2007) ;
  • Apprendre à calculer à l’école : les pièges à éviter en contexte francophone, Paris, Retz, coll. « Savoirs pratiques éducation » (2013) ;
  • « Situations, interprétation, stratégies et conceptualisation : le cas des opérations arithmétiques », dans Bulletin de psychologie, 2016/6 (no 546).

Sources : Wikipedia.

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Monument

Inscriptions :

Remi BRISSIAUD, 1949-2020

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Date de la dernière mise à jour : 6 mars 2024