Yvonne de Bray voit le jour à Paris, le 12 mai 1889. Elle commence une carrière brillante au début du XXe siècle dans la mouvance des grands monstres dits sacrés de la Belle Epoque : Sarah Bernhardt et Réjane.
Sa rencontre avec Henry Bataille est déterminante pour sa carrière. C’est un poète et un dramaturge dont elle va partager la vie. On doit à Henry Bataille : La Chambre blanche (1895), Le Beau Voyage (1904), La divine Tragédie (1907) et La quadrature de l’amour (1920). Yvonne de Bray et Henry Bataille forment un couple mythique de l’époque.
En 1922, elle abandonne la scène après la mort de son compagnon. Elle sera l’amante pendant plusieurs années de la championne sportive Violette Morris.
En 1938, Jean Cocteau parvient à la convaincre de remonter sur scène pour interpréter, dans Les Parents terribles, le rôle qu’il a écrit spécialement pour elle, celui de Sophie, la mère de Michel joué par Jean Marais, mais un problème de santé l’empêche de jouer. En 1948, elle sera Sophie toujours dans le film de Cocteau adapté de la pièce.
Elle travaille avec Jean Marais, Juin Astor, Mike Horner, Roland Toutain, Jean d’Yd….
Elle tient un rôle important, sous la direction de Jean Delannoy, en 1943, dans L’Eternel Retour. Jean Cocteau la dirige dans L’aigle à deux têtes, en 1948, suivi en 1949, des Parents terribles. En 1951, c’est Caroline chérie de Richard Pottier et Nez de cuir d’Allégret. En 1952, c’est le célèbre, Nous sommes tous des assassins, d’André Cayatte, un plaidoyer contre la peine de mort.
Elle met un terme à sa carrière cinématographique en 1953 avec Quand tu liras cette lettre de Jean-Pierre Melville. Elle décède à Paris, le 1er janvier 1954.
Films :
- Les Fiancées de Miss Maguy (1909) ;
- Le Poison du professeur Rouff de René Leprince (1911) ;
- L’Éternel Retour de Jean Delannoy (1943) ;
- Paris 1900 – documentaire – de Nicole Vedrès (1946) ;
- L’Aigle à deux têtes de Jean Cocteau (1948) ;
- Les Parents terribles de Jean Cocteau (1948) ;
- Gigi de Jacqueline Audry (1949) ;
- Ulysse ou les mauvaises rencontres – court métrage – d’Alexandre Astruc (1949) ;
- Agnès de rien de Pierre Billon (1950) ;
- Chéri de Pierre Billon (1950) ;
- Olivia de Jacqueline Audry (1er film français, ouvertement lesbien) (1951) ;
- Caroline chérie de Richard Pottier (1951) ;
- Nez de cuir de Yves Allégret (1952) ;
- L’Amour, Madame de Gilles Grangier (1952) ;
- Nous sommes tous des assassins de André Cayatte (1952) ;
- Quand tu liras cette lettre de Jean-Pierre Melville (1953).
Sources : Wikipedia. Date de création : 2006-06-30.