Le 19 mars 1768 naît à Monaco François Joseph Bosio, dans une famille d’artistes. Son frère aîné, Jean-François sera un jour peintre et l’élève de Louis David. Le prince Honoré III, découvrant les talents de François Joseph, l’emmène à paris en 1786. Il le fait entrer dans l’atelier de Pajou (1730-1809), portraitiste attitré de Madame du Barry.
Mais, le jeune homme ne s’entend pas avec le maître, ils se brouillent et Bosio rentre à Monaco. Il part en Italie vers 1790 où il fait une étude assidue de l’antique pendant dix-sept années. Il exécute un grand nombre de travaux pour diverses églises. Bosio vient s’établir à paris début 1808.
Là, il rencontre Vivant Denon (1747-1825), directeur tout puissant des musées, qui lui commande vingt bas-reliefs pour la future colonne Vendôme. Il le présente aussi à l’Impératrice Joséphine qui lui demande de faire son buste, puis celui de l’empereur. Au salon de 1810, Bosio présente le buste de Napoléon auprès de celui de l’impératrice, de la reine Hortense, de la princesse Pauline, du prince de Bénévent, de la duchesse de Rovigo et des statues du roi et de la reine de Westphalie.
Il y présente aussi un groupe, «L’amour séduisant l’innocence». Au salon de 1812, il présente une statue du Roi de Rome et celle d’Aristée exécutée pour le Louvre. A la Restauration, Bosio se rallie à la monarchie et présente au salon un buste de Louis XVIII. Il devient membre de l’Institut le 21 mars 1816.
Il occupe le septième fauteuil de la section sculpture de l’Académie des Beaux-Arts. En 1817, il devient professeur à l’Ecole des Beaux-Arts. Il formera vingt-quatre des plus grands sculpteurs de son époque. Parmi eux : Nicolas Brion, Antoine Louis Barye, Calmels, Chardigny, Antoine Laurent Dantan (1798-1878), Jean-Pierre Dantan (1800-1869), Desprez, Francisque Joseph Duret (1804-1865), Jacquot, Lemaire qui lui succédera à l’Académie.
Il est nommé premier sculpteur du Roi en 1823. On lui doit en 1824, la statue équestre de Louis XIV place des Victoires à Paris. Il reçoit des commandes de l’état. La statue de Louis XVI pour la Chapelle expiatoire de Paris. C’est aussi à lui que l’on doit la sculpture du sommet de l’arc de triomphe du Carrousel, commandée en remplacement du quadrige restitué à Venise après Waterloo.
Le nouveau quadrige est installé en 1828. Bosio reçoit, le jour de l’inauguration, le titre de baron. On lui doit encore beaucoup d’autres chefs-d’œuvre, en 1838, le ministre Monlivet lui commande une statue de Napoléon de quatre mètres de haut pour orner la colonne de la Grande-Armée à Boulogne-sur-Mer.
Elle sera inaugurée le 15 août 1841 à l’occasion du retour des cendres de l’Empereur. Bosio travaillera jusqu’à sa mort à Paris dans la nuit du 28 au 29 juillet 1845, sans avoir pu achever toutes ses commandes.
Distinctions : chevalier (28 août 1819), officier (14 janvier 1825) de la Légion d’Honneur, chevalier de Saint Michel (1823). Hommages : La Ville de Paris donne son nom à une rue ouverte en 1882 à Auteuil.
Sources : Base Léonore (Légion d’honneur). Date de création : 2005-11-30.