Jean-Baptiste Boscary de Villeplaine voit le jour à Lyon (Rhône), le 12 juin 1757. Dans sa jeunesse, il exploite un fonds de commerce à Lyon. En 1777, alors qu‘il se prépare à partir en Inde, ses frères financiers à Paris lui demandent de venir les seconder.
Après quelques années de collaboration, en 1784, il s‘établit agent de change. Sa fortune est rapidement évaluée à 2 millions. Par ailleurs, en 1791, il devient commandant en second de la garde nationale section filles de Saint-Thomas.
Il participe à la création du bureau d’échange des assignats de la section bibliothèque. En 1792, il se marie avec la fille de son frère ainé. Le 20 juin 1792, lors de l’envahissement des Tuileries, il se place devant le roi pour le protéger et, le 10 Aout, il est dans les derniers défenseurs du château.
Il propose au roi de partir pour Rouen lui garantissant la protection de son bataillon et des Suisses restant. Mais le roi refuse ne voulant pas abandonner sa famille, il ne lui reste plus qu’à protéger la famille royale durant le trajet jusqu’à l’assemblée au Temple.
Il se réfugie à la Romaine en Seine et Marne. Le 7 septembre 1793, lors de poursuites contre les financiers, son domicile est perquisitionné en vain. Le 19 décembre, sous l’inculpation de faux certificats de domicile, sa tête est mise à prix et il passe en Suisse.
Après thermidor, il rentre en France et travaille à refaire sa fortune qui a disparu dans la tourmente. Ainsi, en 1801, il reprend une charge d’agent de change. Il retrouve sa prospérité en achetant de la rente à bas prix. A la réorganisation de la compagnie des agents de change, il obtient de l’empereur le rétablissement du marché à terme.
En 1809, il devient adjoint au syndic de la compagnie des agents de change, puis, en 1810, doyen des agents de change. Avec la garde nationale, il participe, en 1814, activement à défense de la barrière Blanche.
En 1818, il abandonne sa charge d’agent de change. Le 29 Septembre 1919, Louis XVIII l’anoblit en raison des services rendus à son frère. Ses armes comportent un château en souvenir des Tuileries. Louis XVIII lui dit « Non seulement j’admire votre conduite, Monsieur, mais je la vénère ». Il achète, en 1824, l’hôtel Parabère, 20 place Vendôme.
Jean-Baptiste Boscary de Villeplaine décède le 28 décembre 1827, à Paris, sans enfants. Il repose avec sa femme, Alexandrine Marie Boscary de Villeplaine (1776-1850) et Gustave Charles Gravier comte de Vergennes (1809-1867).
Ses neveux et nièces vendent l’hôtel Parabère pour 497 450 francs, puis le château de Lagrange, près de Villeneuve-Saint-Georges (Essonne). II gardait dans ce château de nombreux souvenirs du maréchal de Saxe qui en avait été propriétaire.
Distinctions : officier de la Légion d’honneur (31 janvier 1815).
Sources : Saint-Simon (F. de), La place Vendôme ; Amat, Dictionnaire de la biographie ; Base Léonore (Légion d’honneur). Date de création : 2121-11-11.