Symphorien Casimir Joseph Boittelle voit le jour le 22 février 1813, à Fontaine-Notre-Dame (Nord). C’est le fils d’un épicier puis homme d’affaires cambrésien, Casimir Joseph Boittelle (1791-1879), président de la compagnie des mines de Vicoigne. C’est aussi le frère des banquiers Alexis et Édouard Boittelle, cofondateurs, en 1850, et administrateurs de la compagnie des mines de Béthune.
Destiné à la carrière des armes, Symphorien Boittelle entre à Saint-Cyr en 1833. Engagé dans la cavalerie, il parvient au grade de sous-lieutenant (1835) puis de lieutenant (1840) au sein du 5e Régiment de Lanciers. Cependant, son comportement querelleur nuit à son avancement et il doit quitter l’armée en 1845.
Peu de temps auparavant, alors que son régiment est en garnison à Colmar, il a rencontré celle qui va devenir son épouse, Amélie Caroline Wilhelmina, dite Mina, Haussmann (1823-1869), fille de Balthazar Haussmann (1791-1854), un riche industriel du Logelbach en parenté avec l’administrateur Georges Eugène Haussmann (alors sous-préfet), et d’Émilie, fille du général Levasseur.
Malgré ses tendances légitimistes, Symphorien Boittelle se lie aux bonapartistes sous la Deuxième République. Il devient l’agent électoral de Persigny dans le Nord. On récompense ces services, après le Coup d’État du 2 décembre 1851, par son affectation à différents postes dans l’administration. Nommé sous-préfet de Saint-Quentin en février 1852, il devient préfet de l’Aisne, en mars 1853, puis de l’Yonne, en septembre 1856.
Après l’attentat d’Orsini et la démission de Pietri (1858), il devient préfet de police. Il occupe ce poste, qu’il cumule avec la direction générale de la Sûreté publique, pendant près de huit ans (1858-1866). Il contribue à la politique répressive menée par le général Espinasse et ses successeurs au ministère de l’Intérieur.
Usant de son influence, il aide son frère Édouard, candidat du régime dans le Nord, à devenir député en juin 1863. Mais les irrégularités commises en sa faveur entraînent son invalidation. Puis, en mars 1864, la nouvelle élection voit la victoire de son concurrent indépendant, Stiévenart-Béthune.
Symphorien Boittelle devient sénateur par décret impérial du 20 février 1866. Il perd son siège de sénateur à la chute de Napoléon III (1870), puis on le met en retraite (1874). Il continue cependant de militer pour la cause impériale. Ainsi, il se présente, sans succès, comme candidat conservateur aux élections législatives de 1881. Il meurt le 22 novembre 1897, en son domicile parisien du 45 de la rue Raynouard (16ème).
Sources : Wikipedia. Date de création : 2009-12-21.