BOISSET Yves (1939-2025)
France

Yves (Félix) Boisset voit le jour le 14 mars 1939, à Paris (5ème). Sa mère est professeure d’allemand et son père professeur de lettres puis inspecteur général de l’Instruction publique. Alors qu’il a 4 ans, sa nourrice l’emmène au cinéma pour la première fois. En entrant dans la salle, il est si terrifié par une scène de fusillade du film Dernier Atout de Jacques Becker (1942) qu’il doit sortir et en fait une jaunisse. Alors qu’il a 8 ans, son frère cadet meurt accidentellement en avalant un médicament pour adultes.

Quan il a 15 ans, le réalisateur Claude Autant-Lara lui propose le rôle du jeune homme dans Le Blé en herbe mais son père refuse et menace le réalisateur de porter plainte pour détournement de mineur.

En hypokhâgne au lycée Louis-le-Grand, à Paris, il quitte le domicile familial. Son père apprend qu’il a fait de la figuration dans Les Tricheurs de Marcel Carné. Pour gagner sa vie, il devient journaliste au journal Paris Jour où il couvre les faits divers tout en suivant une licence d’histoire. Reçu premier au concours de l’Institut Des Hautes Etudes Cinématographiques (IDHEC), il abandonne car il ne supporte pas la discipline.

Passionné de théâtre et de cinéma, Paris Jour lui permet d’interviewer des acteurs et des metteurs en scène. Il rencontre ainsi le réalisateur Yves Ciampi qui lui propose de faire des recherches historiques pour son prochain film Qui êtes-vous, monsieur Sorge ? puis de devenir son assistant.

Par ailleurs, c’est le champion de France d’athlétisme avec le record du 300 mètres.

Après avoir fait son service militaire en Algérie, il collabore à des revues spécialisées (Cinéma, Midi-Minuit fantastique), tout en écrivant dans l’hebdomadaire Les Lettres françaises.

Il devient assistant réalisateur, pour Jean-Pierre Melville (L’Aîné des Ferchaux), Claude Sautet (L’Arme à gauche), Sergio Leone (Le Colosse de Rhodes), et René Clément (Paris brûle-t-il ?). En 1968, il signe son premier long-métrage de commande et se fait la main comme réalisateur, avec Coplan sauve sa peau.

Réputé pour défendre un cinéma à la fois populaire et le plus souvent engagé à gauche durant les décennies 1970 et 1980, il affectionne les films policiers ou d’action. Il réalise aussi des films critiques contre la politique conservatrice de droite, les dérives policières ou de l’armée, le racisme ordinaire ou la calomnie.

Il meurt le 31 mars 2025, à l’hôpital franco-britannique de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine). Il repose avec l’architecte Antoine Bonnet (1839-1911), son arrière grand-père maternel.

Films (réalisateur) :

  • Coplan sauve sa peau (1968) ;
  • Cran d’arrêt (1970) ;
  • Un condé (1970) ;
  • Le Saut de l’ange (1971) ;
  • L’Attentat (1972) ;
  • R.A.S. (1973) ;
  • Folle à tuer (1975) ;
  • Dupont Lajoie (1975) ;
  • Le Juge Fayard dit « le Shériff » (1977) ;
  • Un taxi mauve (1977) ;
  • La Clé sur la porte (1978) ;
  • La Femme flic (1980) ;
  • Allons z’enfants (1981) ;
  • Espion, lève-toi (1982) ;
  • Le Prix du danger (1983) ;
  • Canicule (1984) ;
  • Bleu comme l’enfer (1986) ;
  • La Travestie (1988) ;
  • Radio Corbeau (1989) ;
  • La Tribu (1991).

Documentaire : Les mystères du Père Lachaise (2016, TF1)…

Publication : La vie est un choix (mémoires et témoignage), éditions Plon (2011)

Sources : Wikipedia ; Geneastar. Date de création : 2025-04-21.

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Inscriptions : Aucune le concernant

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Date de la dernière mise à jour : 21 avril 2025