(Karl) Ludwig Boerne (ou Börne) nait le 22 mai 1786, à Francfort-sur-le-Main (Allemagne), dans une famille juive. Son père travaille chez un banquier. Le jeune Ludwig reçoit sa première éducation à Giessen. Mais, on interdit les juifs dans les emplois publics et les administrations, à Francfort. On l’envoie alors à Berlin pour suivre des études de médecine. Son professeur n’est autre que Markus Herz et Ludwig Boerne réside chez lui.
Le jeune homme tombe éperdument amoureux de l’épouse de son patron, Henriette Herz (1764-1847). Cet amour lui inspire une série de lettres d’un style et d’une beauté remarquable. Mais, il est fatigué de la science médicale, qu’il poursuivra plus tard à Halle. Il étudie les lois constitutionnelles et les sciences politiques à Heidelberg et à Giessen. En 1811, il obtient son doctorat à l’Université.
Il retourne alors à Francfort, devenu grand-duché sous la souveraineté du prince-évêque Karl von Dalberg. Böerne occupe le poste d’officier de police. Mais en 1814, les anciennes règles reprennent le dessus, et il perd son poste. Rendu amer par l’oppression sous laquelle les juifs souffrent en Allemagne, il s’investit dans le journalisme et écrit des articles dans les journaux de Francfort, le «Staatstristretto» et la feuille libérale «Zeitschwingen».
En 1818, il se convertit au protestantisme luthérien, il change alors de nom et devient Ludwig Böerne. De 1818 à 1821, il écrit Le salaire de matrice, un texte qui se distingue par ses articles politiques virulents et ses critiques théâtrales puissantes et pertinentes, mais très sarcastiques. Les autorités policières suppriment cet article et interdisent leur auteur d’édition. Il mène alors une vie d’errance à Paris, Hambourg et Francfort.
Après la Révolution de 1830, il arrive à Paris, souhaitant trouver un nouvel état plus proche de ses aspirations et plus proche de la liberté. Mais il est déçu dans ses espoirs. Il s’engage alors dans la littérature avec passion, il soutient le mouvement pour la jeune Allemagne avec pour objectif la diffusion de l’esprit démocratique et la démocratie comme condition de la liberté.
De 1830 à 1834, ses lettres écrites de Paris dérivent de la Révolution de Juillet pour affirmer la nécessité d’une révolution en Allemagne. Ces lettres et ses articles sont interdits, frappés par la censure. On considère Ludwig Börne comme le pionnier de la critique littéraire, en Allemagne. On le connait aussi pour ses efforts en vue d’une amitié durable franco-allemande. Il décède à Paris, le 12 février 1837.
Œuvres :
- Tableaux de Paris ;
- Lettres sur Paris ;
- Celui qui ose ;
- Une revue pour la vie des citoyens ;
- Recueil de lettres (1899).
Sources : Wikipedia. Date de création : 2006-09-11.