Jean Biondi voit le jour le 9 mai 1900, à Sari-d’Orcino (Corse). Après des études secondaires à Ajaccio, il poursuit ses études à Paris. Licencié ès sciences, il enseigne au lycée Condorcet, à Paris.
En 1925, il adhère à la SFIO, à Paris, et rejoint la fédération de l’Oise, cinq ans plus tard. Il devient l’un des principaux rédacteurs du Cri populaire de l’Oise, journal socialiste local. Il se situe dans l’aile modérée du parti. Lors du congrès fédéral d’avril 1933, il est avec les parlementaires SFIO qui soutiennent le gouvernement d’Édouard Daladier. Délégué de l’Oise au congrès national de juillet 1933, il soutient la motion de Vincent Auriol.
En 1934, il se fait élire conseiller général de Neuilly-en-Thelle (Oise), et maire de Creil (Oise), en 1935. En février 1936, il devient député à l’occasion d’une élection partielle. Il se fait réélire lors des élections générales de juin, qui voient la victoire du Front populaire. En 1937, il entre au comité de rédaction du journal Le Populaire.
Le 10 juillet 1940, c’est l’un des quatre-vingt parlementaires à refuser les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Le régime de Vichy le destitue de ses mandats locaux. En 1941, Jean Biondi rejoint le Comité d’action socialiste et commence à participer à la lutte clandestine. On l’arrête en 1942, puis on le relâche.
Il rejoint alors le réseau Brutus, dont il devient responsable régional. Arrêté une deuxième fois, on l’emprisonne à Fresnes, puis à Compiègne. Il est torturé et déporté à Mauthausen, puis à Ebensee.
De retour en France en 1945, délégué à l’Assemblée consultative provisoire, il reprend aussitôt ses activités politiques. Il retrouve ses mandats, dont celui de maire de Creil, en 1945. Il devient directeur politique de L’Oise socialiste, président du conseil général de l’Oise et membre du comité directeur de la SFIO.
Réélu député en 1945 et 1946, il est sous-secrétaire d’État à l’Intérieur dans le dernier gouvernement dirigé par Léon Blum (décembre 1946-janvier 1947). De novembre 1947 à février 1950, il est secrétaire d’État à la Fonction publique et à la Réforme administrative.
Quand il ne détient pas de portefeuille, Jean Biondi est membre, à l’Assemblée nationale, des commissions de l’Intérieur, de la Défense nationale et du Suffrage universel. Il rapporte de nombreuses lois, notamment celle sur la nouvelle Constitution, celle du reclassement de la fonction publique, et celle sur les budgets des collectivités locales.
Il meurt le 10 novembre 1950, à Groslay (Val-d’Oise), dans un accident de la circulation.
Hommages : Portent son nom : la passerelle qui traverse l’Oise et relie Verneuil-en-Halatte à Villers-Saint-Paul (Oise) ; un boulevard, une école et un ensemble immobilier à Creil (Oise) ; une rue à Lamorlaye (Oise), un parc à Breuil-le-Sec (Oise) et une cité à Montataire (Oise).
Sources : Wikipedia. Date de création : 2022-02-22.