Fulgence (Marie Auguste) Bienvenüe nait le 27 janvier 1852, à Uzel (Côtes-d’Armor). C’est le treizième et dernier enfant de sa famille dont les ancêtres sont bretons. Il est parent du Maréchal Foch, ce dernier ayant épousé le 5 novembre 1883 en l’église Saint-Michel de Saint-Brieuc, Julie Bienvenüe, petite cousine de Fulgence.
Son grand-père est magistrat, juriste et écrivain et a été député à la Chambre des Représentants, en 1815. Il est également polémiste et l’auteur d’une œuvre considérable. Son père occupe la charge de notaire, c’est un homme très cultivé et disert qui a une grande influence sur les brillantes études de son fils.
Le jeune Fulgence passe son bac à l’âge de quinze ans. En 1870, trois ans plus tard, il entre à l’Ecole polytechnique. C’est là qu’il manque être fusillé en compagnie d’autres élèves de l’X pendant la Commune.
Deux ans plus tard, il entre à l’Ecole nationale des ponts et chaussées. A sa sortie, il devient chef d’arrondissement en Normandie. Il a en charge la construction de deux lignes de chemin de fer : les lignes Fougères-Vire et Domfront-Alençon. Lors d’une visite d’expropriation très mouvementée, le 25 février 1881, il perd son bras gauche lors d’un accident sur le tracé de la ligne Pré-en-Pail Mayenne.
Il passe ensuite nommé ingénieur en chef de 1891 à 1893, pour la construction de l’aqueduc de l’Avre. Fulgence Bienvenüe est muté à Paris en 1884. Deux ans plus tard, il travaille pour le compte de la Ville de Paris dans le service municipal de la voie publique. Il participe à la construction du funiculaire de Belleville, inauguré en septembre 1890.
Il participe également à l’aménagement des Buttes Chaumont et à la percée de l’avenue de la République. Ces réalisations lui valent la promotion et la reconnaissance du public.
En 1895, il prépare un avant-projet sur le métropolitain en s’inspirant des études de Berlier. Le Conseil municipal adopte le projet définit le 9 juillet 1897. La loi du 30 mars 1898 déclare ce projet d’utilité publique.
On lance les travaux le 4 octobre 1898, pour être prêt avant l’Exposition universelle de 1900. Il inaugure la première ligne Porte de Vincennes-Porte Maillot, le 19 juillet 1900. Cette même année, il devient responsable du service de la voie publique, de l’éclairage et du nettoiement de Paris.
Il continue néanmoins la construction du métro. Mais, la première Guerre Mondiale éclate. Fulgence Bienvenüe demande à être mobilisé, ce qui lui est refusé compte tenu de son âge (62 ans). Il devient directeur du port de Paris en 1917. Il prend en charge la rénovation du canal de l’Ourcq et de Saint Denis.
Fulgence Bienvenüe crée aussi le nouveau port de Gennevilliers. Il ne prend définitivement sa retraite que le 6 décembre 1932, à l’âge de quatre-vingt ans. Le 3 août 1936, deux jours après Louis Blériot, Fulgence Bienvenüe meurt à Paris. On l’inhume, le 7 août, dans une certaine indifférence, la famille ayant refusé tout honneur.
Hommages : En 1933, le Conseil de Paris décide de donner son nom à la station et la place du Maine.
Distinctions : chevalier (2 mars1881), officier (17 juillet 1900), commandeur (16 octobre 1913), grand-officier (27 février 1924), grand-croix (26 janvier 1929) de la Légion d’honneur.
Sources : Base Léonore (Légion d’honneur). Date de création : 2006-10-12.
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