(Charles) Lucien de Beurmann voit le jour à Strasbourg (Bas-Rhin), le 12 juin 1851. C’est le fils d’Eugène de Beurmann, capitaine d’état-major.
Il étudie la médecine à Paris, où il devient, en 1884, médecin des hôpitaux. En 1889, il devient chef de service (département de la tête) à l’Hôpital Lourcine, puis il travaille plus tard à l’hôpital Saint-Louis, où il reste jusqu’en 1916. Il étudie les maladies exotiques lors de ses déplacements à travers toute l’Asie.
Il contribue grandement à la connaissance des sporotrichoses, une maladie très commune en Europe à cette époque. C’est un médecin américain, Benjamin Robinson Schenck, qui identifie, un peu plus tôt, le champignon. Ce dernier est dénommé Sporothrix schenckii (en) en l’honneur de Schenck.
Beurmann fait des recherches étendues sur l’aspect cutané de la maladie et, avec Henri Gougerot, il publie une monographie basée sur 250 cas de sporotrichoses vus en France.
En 1903, le dermatologue Raymond Sabouraud suggère à Lucien de Beurmann, l’utilisation de l’iodure de potassium comme traitement.
Par ailleurs, lors de ses voyages, il est l’auteur de nombreuses photographies ethniques de la vie en Sibérie, en Inde, en Corée et au Japon. Ses clichés sont édités en cartes postales par MDA.
Il meurt à son domicile, 19 rue d’Aumale, à Paris (9ème), le 26 novembre 1923. Il repose avec son beau-père, le pharmacien et professeur Jules Regnault (1820-1895), et le beau-père de ce dernier, le pharmacien et professeur Eugène Soubeiran (1797-1859).
Publications :
- Les sporotrichoses, avec Henri Gougerot (1912) ;
- Recherches sur la Mortalité des Femmes en Couches dans les Hôpitaux. Statistiques de Lariboisière 1854-1878 et de Cochin 1873-1877 (1879).
Distinctions : chevalier de la légion d’honneur (14 août 1890).
Sources : Base Léonore (Légion d’honneur) ; Wikipedia. Date de création : 2022-02-10.