Jean Victor Besson voit le jour près d’Angoulême (Charente), en 1782. Le jeune Besson entre dans la marine à l’âge de neuf ans. Il fait les campagnes de 1806 et de 1807.
Il passe lieutenant de vaisseau lors du siège de Dantzig. En 1815, il se trouve attaché à l’état-major de Rochefort. C’est là que Napoléon, avant de se livrer aux anglais, a eu l’intention de se réfugier pour l’Amérique.
Jean Victor Besson est l’époux de Dora de Steinberg (1794-1839), la fille d’un propriétaire armateur de la vile de Kiel, en Holstein (Allemagne). Il offre ses services à l’empereur. Il met à sa disposition trois navires de son beau-père qui, par hasard, se trouvent précisément en ce moment dans le port de Rochefort.
Déjà, tous les détails de ce plan d’évasion ont été discutés et arrêtés, et rien ne s’oppose plus au départ, lorsque Napoléon hésite. Il remet l’embarquement à la nuit suivante, pour laisser à son frère Joseph, le temps d’arriver, puis s’arrête au parti de se rendre à bord du Bellérophon, et de là, en Angleterre.
Jean Victor Besson s’efforce vainement de faire changer Napoléon d’avis. Mais ce dernier déchu, entrainé par la fatalité, persiste. Il congédie le courageux lieutenant de vaisseau, en lui disant:
« Je n’ai plus rien dans le monde à vous offrir, mon ami, que cette arme. Veuillez l’accepter comme souvenir »
et en même temps, il lui donne un fusil de chasse. Douloureusement affecté d’avoir vu ainsi échouer son plan d’évasion, Jean Victor Besson abandonne la France. Les Bourbons le proscrivent et il se retire à Kiel auprès de son beau-père, où il est pendant quelques années capitaine au long cours.
Ce n’est qu’en 1821 qu’il entre au service de Mehmet-Ali. A ce moment, le vice-roi s’occupe de créer une marine. Il a tant à se louer des services que Besson lui rend qu’il lui confie le commandement de la frégate Bahiré, construite à Marseille, et le nomme membre de son conseil d’amirauté. Jean Victor Besson devient alors connu sous le nom de Besson Bey (« Monsieur Besson »).
Jean Victor Besson Bey meurt à Alexandrie (Egypte), à bord de son vaisseau amiral, le 12 septembre 1837. Il repose avec le colonel Jean François Renou de la Brune (1771-1837), sans que nous connaissions le lien entre eux.
Sources : Wikipedia. Date de création : 2008-02-17.