Samira Bellil voit le jour à Alger (Algérie), en 1973. Ses parents de condition modeste (son père est ouvrier et sa mère femme de ménage) l’élèvent dans un quartier difficile de Seine-Saint-Denis. A quatorze ans, un ami d’un caïd de son quartier la séquestre et la viole. Son agresseur écope de huit années de prison. Mais cela entraîne la jeune Samira dans une errance dont elle ne sort que par la psychothérapie.
Elle se rapproche du mouvement « Ni putes, ni soumises » et est l’auteur d’un livre choc qui connaît une énorme diffusion « Dans l’enfer des tournantes » (2002) elle y dénonce les viols collectifs dits tournantes, et la nécessité de dépasser le traumatisme et le besoin de vengeance. Son récit est dédié à toutes ses copines de galère pour qu’elles sachent que l’on peut s’en sortir.
Elle devient éducatrice en banlieue et mène un combat contre l’exclusion. Elle déclare : « La cité, c’est plein de gens formidables qui essaient de s’en sortir courageusement. Car tous les petits gars de chez nous ne sont pas des violeurs, loin de là ». Mais le destin et la maladie ont eu raison de son courage, Samira Bellil décède le 7 septembre 2004 d’un cancer à l’âge de 31 ans.
Sources : Wikipedia. Date de création : 2005-12-08.