Roger Beaussart voit le jour le 15 juillet 1879, à Épinal (Vosges). C’est le fils de Léon Beaussart, rédacteur en chef du journal conservateur Le Vosgien, et de Louise Chateignier.
Il est élève de la maîtrise de Notre-Dame avant de devenir prêtre pour le diocèse de Paris, le 19 décembre 1903. Ensuite, pendant 22 ans, il remplit les fonctions de sous-préfet puis de préfet de philosophie au collège Stanislas. Il devient ensuite premier aumônier de l’établissement, en 1913. Puis on le met service de l’hôpital auxiliaire installé dans les bâtiments pendant la Première Guerre mondiale.
En 1925, il est nommé curé de Saint-Jacques-du-Haut-Pas puis retourne au collège Stanislas pour en devenir le directeur (1928-1932) tout en présidant l’Alliance des maisons d’éducation chrétienne. Il devient ensuite vicaire général, archidiacre de Saint-Denis avant de devenir évêque auxiliaire en 1935. Depuis l’époque du collège Stanislas, il est proche de Raïssa et Jacques Maritain et de Vladimir Ghika, avec lesquels il participe à la fondation du Groupe d’études thomistes (1925).
D’après Michèle Cointet, il s’illustre avant la Seconde Guerre mondiale dans des missions diplomatiques officieuses. Attaché à un rapprochement entre la papauté et le Reich, il rencontre Papen, ambassadeur à Vienne, en 1938. En 1939, le gouvernement français l’envoie en Espagne pour renouer avec Franco et l’épiscopat espagnol. On le charge également chargé de diverses missions en Hongrie et en Roumanie.
Évêque auxiliaire de Paris de 1935 à 1945, l’église l’élit vicaire capitulaire en 1940 à la mort du cardinal Jean Verdier. Ceci lui vaut de conduire, le 19 mai 1940, une procession patriotique à Notre-Dame de Paris devant le gouvernement. Puis on le nomme membre de la commission de la jeunesse du Conseil national. L’Assemblée des cardinaux et archevêques de France le mandate alors pour s’opposer au projet de mouvement de jeunesse unique. Puis Emmanuel Suhard, archevêque de Paris, le désigne pour le remplacer au Conseil national.
En mai 1943, il se propose d’aller au Vatican, pour tenter un rapprochement entre la curie et les Allemands.
À la Libération de Paris, en août 1944, il représente le cardinal Suhard, auprès des nouvelles autorités. En effet, ce dernier a donné l’absoute lors des obsèques de Philippe Henriot et est alors persona non grata auprès du général de Gaulle.
Il figure dans la liste des douze évêques suspects établie par le Comité français de la Libération nationale en septembre 1943. Mais il n’y figure plus en juillet 1944. À la suite d’un accord entre Pie XII et le général de Gaulle, il fait partie des quatre évêques de France destitués à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Il présente finalement sa démission en juillet 1945.
Il meurt le 29 février 1952, à Paris. Ses funérailles sont organisées à la cathédrale Notre-Dame de Paris.
Sources : Wikipedia. Date de création : 2024-03-01.