Jacques (Henri) Nusbaumer, dit Baumer, le 12 avril 1885 à Paris 4ème. Il devient comédien de théâtre. Petit bonhomme pète-sec, il se produit dans La souriante Madame Beudet de Denys Amiel et André Obey et dans l’opérette La Maréchale Sans-Gêne au Théâtre du Châtelet.
Il vient assez tard au cinéma (à 47 ans) où il tourne plus de 40 films de 1932 à 1950. Son meilleur rôle reste sans conteste, celui de l’implacable procureur Rogissart face à Raimu dans Les inconnus dans la maison. Il retrouve Raimu dans Le Bienfaiteur et Le colonel Chabert. Il est remarquable en maître d’équitation lucide, ami de Bernard Blier, dans Manèges d’Yves Allégret.
Le dictionnaire des films de Jacques Lourcelles salue son grand naturel et son habituelle efficacité. Jacques Baumer décède le 20 juin 1951 à Montchauvet (Yvelines).
Films :
- Ce cochon de Morin de Georges Lacombe (1932) ;
- Étienne de Jean Tarride (1933) ;
- La Reine des resquilleuses de Max Glass et Marco de Gastyne (1936) ;
- Courrier sud de Pierre Billon (1936) ;
- L’Homme sans cœur de Léo Joannon (1936) ;
- La Belle Équipe de Julien Duvivier (1936) ;
- La Porte du large de Marcel L’Herbier (1937) ;
- Gribouille de Marc Allégret (1937) ;
- Mollenard de Robert Siodmak (1937) ;
- Feu ! de Jacques de Baroncelli (1937) ;
- Un déjeuner de soleil de Marcel Cravenne (1937) ;
- Double crime sur la ligne Maginot de Félix Gandera (1937) ;
- La Glu de Jean Choux (1937) ;
- La Piste du sud de Pierre Billon (1938) ;
- Café de Paris de Yves Mirande et Georges Lacombe (1938) ;
- Légions d’honneur de Maurice Gleize (1938) ;
- Désiré de Sacha Guitry (1938) ;
- La Tragédie impériale de Marcel L’Herbier (1938) ;
- Durand bijoutier de Jean Stelli (1938) ;
- Accord final de J. Rosenkranz (1938) ;
- Le jour se lève de Marcel Carné (1939) ;
- Entente cordiale de Marcel L’Herbier (1939) ;
- Derrière la façade de Yves Mirande et Georges Lacombe (1939) ;
- Paris-New York de Yves Mirande (1940) ;
- Les Inconnus dans la maison de Henri Decoin (1942) ;
- Les Ailes blanches de Robert Pégu (1942) ;
- Les affaires sont les affaires de Jean Dréville (1942) ;
- L’Appel du bled de Maurice Gleize (1942) ;
- Le Bienfaiteur de Henri Decoin (1942) ;
- Malhia, la métisse de Walter Kapps (1942) ;
- Mademoiselle Béatrice de Max de Vaucorbeil (1942) ;
- Le Comte de Monte-Cristo de Robert Vernay (1943) ;
- Le Colonel Chabert de René Le Hénaff (1943) ;
- Coup de tête de René Le Hénaff (1943) ;
- Les Caves du Majestic de Richard Pottier (1944) ;
- Par la fenêtre de Gilles Grangier (1947) ;
- Impasse des Deux-Anges de Maurice Tourneur (1948) ;
- Le Comédien de Sacha Guitry (1948) ;
- Millionnaires d’un jour de André Hunebelle (1949) ;
- Ronde de nuit de François Campaux (1949) ;
- Le Furet de Raymond Leboursier (1949) ;
- Manèges de Yves Allégret (1949) ;
- Ma pomme de Marc-Gilbert Sauvajon (1950) ;
- Caroline chérie de Richard Pottier (1951).
Théâtre :
- Vient de paraître d’Édouard Bourdet, mise en scène Victor Boucher, Théâtre de la Michodière (1927) ;
- Karma de Jeffrey Dell, Théâtre de l’Œuvre (1933) ;
- Europe de Maurice Rostand, Théâtre Pigalle (1936) ;
- La vie est si courte de Léopold Marchand, Théâtre Pigalle. (1936) ;
- La Machine à écrire de Jean Cocteau, mise en scène Jean Cocteau, Théâtre Hébertot (1941) ;
- À la gloire d’Antoine de Sacha Guitry, Théâtre Antoine (1943) ;
- Nuits noires de John Steinbeck, mise en scène Henri Rollan, Théâtre Saint-Georges (1944) ;
- Mademoiselle Antoinette de Jean Guitton, Théâtre de l’Apollo (1947) ;
- Harvey de Mary Chase, mise en scène Marcel Achard, Théâtre Antoine (1952).
Mise en scène :
- Mistigri de Marcel Achard, Théâtre Daunou (1930) ;
- Mademoiselle de Jacques Deval, Théâtre Saint-Georges (1932) ;
- Trois et une de Denys Amiel, Théâtre Saint-Georges(1932) ;
- Lundi 8 heures de George S. Kaufman et Edna Ferber, Théâtre des Ambassadeurs (1933) ;
- Le Discours des prix, pièce en trois actes et quatre tableaux de Jean Sarment, Théâtre Saint-Georges (1934) ;
- Les Inséparables de Germaine Lefrancq, Théâtre de Paris (1942) ;
- Les J3 ou la nouvelle école de Roger-Ferdinand, Théâtre des Bouffes-Parisiens (1942) ;
- Ce soir je suis garçon ! d’Yves Mirande & André Mouëzy-Éon, Théâtre Antoine (1946) ;
- La Nuit du 16 janvier d’Ayn Rand, Théâtre de l’Apollo (1946) ;
- Les J3 de Roger-Ferdinand, Théâtre de l’Ambigu (1954).
Sources : La Petite Illustration n°358 du 15 décembre 1934. Date de création : 2010-07-10.