Marguerite Victoire Babois voit le jour à Versailles (Yvelines), le 8 octobre 1760, dans une famille d’honorables commerçants. Sa vie privée, n’est pas de tout repos, mal mariée, le bonheur n’est pas au rendez-vous. Decis en témoigne dans un courrier qu’il échange avec elle en 1798. Elle n’a aucune velléité d’écriture jusqu’à l’âge de trente ans.
Elle perd sa fille adorée et se réveille poète sur la tombe. C’est à cette époque qu’elle écrit ses «Elégies Maternelles», véritable cri d’amour maternel brisé. Decis, le premier, encourage la jeune femme à écrire. Il entend parler de ses vers, lui réclame, et agréablement surpris, lui conseille de les faire imprimer. Les «Elégies» paraissent pour la première fois en 1805.
Le public confirme immédiatement la qualité de ces vers. Le succès encourage Mme Babois. En 1815, l’amour de la patrie et les désastres de l’empire défunt lui inspirent les «Elégies Nationales». D’autres poésies, gracieuses et légères viennent grossir son œuvre. Par ailleurs, elle attaque les romantiques dans une épître en 1834, en 1836, elle renonce définitivement à l’écriture.
Malgré sa maladie, et en proie à d’horribles souffrances corporelles, elle tente d’écrire une pièce sur la vie humaine, mais, terrassée par la maladie, elle décède à Paris le 8 mars 1839. Elle repose avec son compagnon, le peintre miniaturiste Jean-Jacques, dit Casimir, Karpff (1770-1829) avec qui elle vivait.
Sources : Dictionnaire de la Conversation, Paris, 1847. Date de création : 2007-11-25.