Marie Anne Aubin de Bellevue, comtesse de Brueys, est la veuve de l’amiral Brueys. Le 29 mai 1785, elle l’épouse à Port-Royal de la Martinique, et ils auront trois enfants. Marie Anne de Brueys, veuve de l’amiral, meurt à Saint Chaptes (Gard), à l’âge de 92 ans, le 26 mars 1859. Elle laisse pour héritier le baron de Fontarèche, petit-neveu de son mari.
Elle repose avec Maximin comte de Brueys (1795-1857), Dieudonné, comte de Villèle (1854-1924) et Brice Odde, marquis de la Tour du Villars (1861-1928).
François Paul d’Aigaliers, comte de Brueys, nait le 12 février 1753 à Uzès (Gard). C’est le fils du baron François Gabriel de Brueys d’Aigaliers, capitaine au régiment de Forez, chevalier de Saint-Louis, et de Marie de Viviet de Servezan. Il fait ses études à Beaucaire puis Uzès et s’engage dans la Marine à l’âge de 13 ans.
Le comte part au Levant (Syrie, Liban, Iran) comme volontaire sur le vaisseau le Protecteur. Ensuite, il devient lieutenant de la Marine royale et participe à la guerre d’indépendance des Etats-Unis. Au commencement de la révolution, quoique noble, il n’émigre pas. Il devient capitaine de vaisseau à la fin de 1792.
Il a le commandement d’un vaisseau qui fait partie de l’escadre conduite par le contre-amiral Truguet sur les côtes de Naples et de Sardaigne. Frappé par la loi qui exclue les nobles des emplois civils et militaires, on le destitue en 1793. Il est rappelé sous le ministère de Truguet puis réintégré en 1795. Il passe major-général sous le commandement de l’Amiral Justin Bonaventure Morard de Galles, pendant l’expédition d’Irlande en 1796.
Promu Contre-amiral en novembre 1796, Truguet lui donne l’ordre d’aller croiser dans l’Adriatique. Mais lorsqu’il arrive à Venise, la paix avec l’Autriche a été signée à Campo Formio, le 17 octobre 1797. De ce fait, il fait voile vers les îles Ioniennes et il doit, pour y rester un certain temps, avoir recours à Ali Pacha de Janina qui est le gouverneur de la région de l’Épire pour le compte de l’Empire ottoman.
Il s’empare des îles Ioniennes et des navires vénitiens mouillés à Corfou puis retourne à Toulon. Bonaparte le remarque et le nomme commandant en chef de la flotte (194 navires et 19.000 hommes) destinée à transporter l’Expédition d’Égypte (de 1798 à 1801). A la suite de la prise de Malte, il se dirige vers Alexandrie.
Après avoir échappé presque par miracle à la poursuite de Nelson, il arrive dans la rade d’Aboukir le 2 juillet 1798. L’amiral Brueys, sachant qu’on va l’attaquer, choisit cette position. En effet, il pense que ses équipages réduits et peu expérimentés ont de meilleures chances dans la rade qu’en pleine mer. Bonaparte, pressentant que Brueys ne pourrait résister à Nelson, lui dépêche une estafette avec l’ordre de se réfugier à Corfou.
Hélas ! Le capitaine porteur de la missive est intercepté et tué en cours de route. Horatio Nelson qui commande la flotte britannique l’attaque dans la rade d’Aboukir, le 1er août 1798. Le combat est terrible, mais la victoire se décide pour les Anglais. Dès lors Brueys ne cherche plus que la mort. Atteint de deux blessures, il ne veut pas descendre pour se faire soigner : « Un amiral français », dit-il, « doit mourir sur son banc de quart. »
Brueys meurt à sa troisième blessure, avant que n’explose son grand vaisseau amiral, L’Orient (118 canons). Son nom figure sur l’arc de triomphe de l’Étoile, à Paris.
Sources : Wikipedia. Date de création : 2010-12-28.