Daniel François Esprit Auber nait à Caen (Calvados), le 29 janvier 1782. C’est le petit-fils d’un peintre du roi et le fils d’un officier de vénerie à la cour de Louis XVI, reconverti après la Révolution française dans le commerce des objets d’Arts, notamment les gravures sur cuivre.
Il étudie le piano avec Ignaz Anton Franz Josef (1766-1839), et aussi le violon et le violoncelle. Il chante avec une voix de baryton. Après la Paix d’Amiens signée avec l’Angleterre en 1802, sous l’influence de son père, il suit des études de commerce et d’anglais à Londres avec l’espoir d’élargir son commerce.
La reprise des hostilités avec l’Angleterre met un terme à ses espoirs. Auber est de retour en France en 1804. Il compose sa première œuvre «Julie» en 1805, pour une société d’amateurs ayant pour centre la salle Doyen à Paris. C’est à cette occasion qu’il rencontre Ingres, les deux hommes entretiendront une amitié durable.
En 1806, il est admis comme compositeur à la Société Académique des Enfants d’Apollon, dans laquelle son père est également présent. Il compose alors des œuvres pour violoncelle au profit et sous le nom de son ami Michel Hurel de Lamare 1772-1823).
Pendant trois années, il prend des leçons privées de composition avec Luigi Cherubini. Il fréquente les salons du prince de Caraman Chimay à paris. Il accompagne des musiciens tels Rodolphe Kreutzer, Pierre Rode, Pierre Baillot de Salles, ou encore Pauline Duchambge.
En 1811, Auber joue au château de Chimay «Julie» avec un quatuor à cordes. Il y crée en 1812 «Jean de Courvin». A Paris, il donne les opéras «Le séjour militaire», en 1813, et «Le testament» en 1819. Le succès n’est guère au rendez-vous. A partir de 1820, il entame une série de succès avec la «Bergère Châtelaine», et en 1821, avec «Emma», sur des livrets de Planard.
C’est alors que commence une collaboration fructueuse et exclusive avec Eugène Scribe. C’est en 1823 qu’il connaît son plus grand succès avec «Le Maçon». On retient de nos jours l’Opéra «La Muette de Portici» créé à l’Opéra de Paris en février 1828, sur un livret de Delavigne retravaillé par Eugène Scribe. Il est nommé directeur du conservatoire en 1842.
En 1857, il est nommé par Napoléon III à la direction de l’orchestre impérial. Sa dernière œuvre, «Rêves d’amour» sera son dernier opéra en 1869. Auber décède le 13 mai 1871, à Paris.
Distinctions : chevalier (mai 1825), officier (1835), commandeur (29 avril 1847), grand-croix de Légion d’honneur (8 août 1861). Hommages : Une rue porte son nom dans le quartier de l’Opéra Garnier à Paris, rue qui a donné son nom à une station de RER.
Sources : Wikipedia, Base Léonore (Légion d’honneur). Date de création : 2005-11-30.