Miguel Angel Asturias est né le 19 octobre 1899 à Cuidad de Guatemala au Guatemala. Il passe son enfance et son adolescence dans son pays d’origine. Il fait ses études au lycée d’état et les poursuit à l’Université de droit de San Carlos. Sa thèse sur Le problème social de l’indien parait en 1923.
Ayant terminé ses études de droit, il fonde avec quelques étudiants «l’Université populaire du Guatemala», dont le but affiché est d’offrir des cours à ceux qui n’ont pas les moyens financiers de suivre l’enseignement de l’Université Nationale. En 1923, il part pour l’Europe, souhaitant étudier l’économie politique en Angleterre.
Il passe quelques mois à Londres et s’en va à Paris où il séjourne pendant près de dix années. Il assiste à la Sorbonne aux conférences sur les religions des Mayas par le professeur Georges Raynaud, dont il est devenu le disciple. A la même époque, il est aussi correspondant pour plusieurs journaux latino-américains importants.
Dans le même temps, il voyage dans tous les pays d’Europe occidentale ainsi que dans le Moyen-Orient, en Grèce et en Egypte. Il revient au Guatemala pendant une courte période en 1928, où il parle à l’Université populaire. Ces interventions ont été rassemblées en un volume : «la Nueva d’architectura de la vida» (Architecture de la nouvelle vie).
Il s’en retourne à Paris où il termine son «Leygendas de Guatemala» (Légendes du Guatemala), en 1930. d’abord édité à Madrid, cet ouvrage a été traduit en français par Francis de Miomandre, qui en transmet la traduction à Paul Valéry, le poète est considérablement impressionné par la lecture de ce livre.
Sa lettre à Moimandre sert de préface à l’édition de 1931 parue dans Les Cahiers du sud. La même année, Leyandas de Guatemala reçoit le prix du meilleur livre hispano-américain édité en France.
Pendant son séjour à Paris entre 1923 et 1933, il écrit son El Senor Presidente (Monsieur le Président) roman qui décrit le mal social et la corruption endémique auxquels un dictateur insensible condamne le peuple. Pour des motifs évidents, ce livre ne voit pas le jour en Amérique latine.
Il revient au Guatemala en 1933, qui est sous la coupe du dictateur Jorge Ubico. La version originale de son ouvrage reste non publiée pendant treize ans. En 1944, la chute du dictateur Ubico, porte le professeur Jose Arevalo à la présidence, il nomme immédiatement M.A. Asturias attaché culturel à l’ambassade guatémaltèque à Mexico.
C’est là que la première édition de El Senor Presidente parait en 1946. Il est député en 1942, et est à partir de 1946, diplomate au Mexique, en Argentine, au Salvador et ambassadeur en France de 1966 à 1970, après un exil en Argentine de 1954 à 1961. En tant qu’attaché culturel de l’ambassade guatémaltèque, en 1947, Asturias est en Argentine.
Il obtient deux années après, un portefeuille de ministre. Entre temps, il édite à Buenos Aires, «Sien de Alondra» (le Temple de l’Alouette), une anthologie de ses poésies écrites entre 1918 et 1948. Il revient au Guatemala en 1948 où il séjourne quelques mois. Il écrit à cette époque, Fuentes de viento (Vent fort), 1950, un acte d’accusation de l’effet de l’impérialisme nord-américain sur les réalités économiques de son pays.
La même année, la seconde édition de El senor Presidente est éditée en Argentine. Il reste en argentine, pays d’origine de son épouse, jusqu’en 1962. L’année suivante, l’éditeur argentin Losada publie des extraits de son roman «Mulata del Tal». Cet ouvrage rapporte une histoire surréaliste, métissée de légende indienne, écrit de paysan, mêlant avarice et convoitise, confortant la croyance des humbles dans le matérialisme et la puissance de l’argent. C’est un appel le salut et l’amour universel.
Il reçoit le Prix Lénine de la Paix en 1966 et le Prix Nobel de littérature en 1967. Il devient la même année ambassadeur du Guatemala à Paris. Il décède à Madrid (Espagne), le 9 juin 1974.
Sources : Wikipedia. Date de création : 2006-04-23.