Robert Aron-Brunetière voit le jour le 26 janvier 1915, à Nancy (Meurthe-et-Moselle). C’est le fils aîné de Max Aron, professeur à la Faculté de médecine de Strasbourg, et de Marcelle, née Weill. Il a deux frères : Claude Aron, professeur à l’Université Louis Pasteur à Strasbourg, et l’écrivain philosophe et sociologue Jean-Paul Aron (1925-1989).
Il devient interne des Hôpitaux en 1937, et obtient son diplôme de docteur en médecine le 5 juillet 1941.
En juin 1941, il entre dans la Résistance. C’est un chef de mission de 2e classe, au grade de commandant du réseau Buckmaster, du 1er juin 1941 au 13 novembre 1942, sous le pseudonyme de Bruno, puis du réseau Marco Polo du 13 novembre 1942 au 30 septembre 1943.
Il est responsable des formations paramilitaires du Mouvement Libération Sud pour la région d’Auvergne. Puis c’est l’adjoint au chef de l’Armée Secrète (le général Dejussieu-Pontcarral), responsable des parachutages et commandos de récupération d’armes de guerre.
Il échappe, en avril 1943, à une arrestation par la Gestapo. Il organise l’équipement sanitaire des maquis.
D’octobre 1943 à août 1944, c’est le chef du 2e bureau de l’état-major national des Forces Françaises de l’Intérieur (FFI). Il centralise tout le renseignement fourni par l’ensemble des réseaux et transmet ses synthèses à Londres.
La milice du Rhône l’arrête à Lyon, le 14 mars 1944, et le torture pendant plusieurs jours. Il s’évade le 5 mai 1944 et gagne Paris. Il devient, le 28 août 1944, chef du 2e Bureau de la Direction des F.F.I. au Ministère de la Guerre, avec le grade de lieutenant-colonel, puis sous-chef du 5e Bureau de l’état-major de l’armée en décembre 1944 ou il a sous ses ordres plus de 3000 agents sur le territoire.
En septembre 1945, il devient conseiller technique du ministre de l’Information, André Malraux, en novembre 1945. Démobilisé en janvier 1946, il ouvre un cabinet privé. En 1976, il devient chef du service de dermatologie de la Fondation A. de Rothschild. Il est également directeur d’enseignement clinique de la faculté Lariboisière-Saint-Louis.
De son premier mariage avec Janine Lacolombe, il a deux fils : Jean-Michel et Philippe. Il divorce de Janine en 1967, épouse Éliane Lewin dont il divorce en 1978, et avec laquelle il n’a pas d’enfants. Puis il se remarie avec Annette Schneider en 1979, avec laquelle il a un fils, David.
Dans les années 1960, il est très actif aux côtés de Lucien Neuwirth et Pierre Simon, dans le combat pour la liberté de contraception. Il n’hésite pas non plus à affronter l’industrie cosmétique, imposant une communication plus scientifique sur les produits de beauté.
Son rôle dans les avancées de la dermatologie dans la lutte contre l’acné est considérable. Par ailleurs, il est en 1968 à l’origine de la création du Comité français de l’Institut Weizmann dont il devient président jusqu’à son décès en 1994. Il aide à développer la recherche scientifique en Israël.
Robert Aron-Brunetière meurt le 3 février 1994, à Paris.
Publications :
- Précis de dermatologie corrective (1952) ;
- Problèmes de dermatologie (1964) ;
- Abrégé d’allergologie pratique (1967) ;
- La beauté et la médecine (1974) ;
- Guide de thérapeutique dermatologique (1982) ;
- Psychiatrie et dermatologie (1983) dans l’Encyclopédie Médico Chirurgicale ;
- Les forces de l’âge (1986) ;
- Chapitre Dermatologie de la « Psychologie des Maladies (manuel alphabétique clinique) » sous la direction de Maurice Porot(1989) ;
- La Beauté et les Progrès de la Médecine (1991)
Distinctions : commandeur de la Légion d’honneur (13 juillet 1966, non documentée dans la Base Léonore car trop récente) ; grand-officier de l’Ordre national du Mérite (26 février 1989) ; croix de guerre avec palmes …
Sources : Wikipedia ; Base Léonore (Légion d’honneur). Date de création : 2023-04-12.