Françoise (Édith Lucienne) Ardré voit le jour le 17 février 1931, à Paris (12ème). En octobre 1956, parrainée par Marius Chadefaud, elle entre au laboratoire de cryptogamie du Muséum national d’histoire naturelle de Paris, comme attachée de recherche du CNRS. Elle conduit un programme de recherches au Portugal, en Espagne (Cadaqués) et en France (Ile d’Yeu). Plongeant en apnée et sans combinaison de plongée dans les eaux froides de l’océan, elle cueille elle-même les spécimens qu’elle étudie.
Durant l’été de 1960, accueillie par la famille Boitel sur l’île d’Yeu, Françoise Ardré retrouve la rarissime algue rouge appelée ensuite « Pterosiphonia ardreana » qu’elle a précédemment découverte au Portugal, en effectuant des plongées au cap des corbeaux. Le 1er novembre 1963, Françoise Ardré devient assistante du Muséum. En 1965, elle se marie avec le paléontologue Léonard Ginsburg (1927-2009) à l’église de Conches-sur-Gondoire (Seine-et-Marne).
Elle passe maître-assistante en octobre 1969. En 1971, elle obtient le doctorat d’état de sciences pour sa contribution à l’étude des algues marines découvertes au Portugal. Cette étude est menée sur la direction des professeurs de la faculté des sciences de Paris : Marius Chadefaud et Jean Feldman.
En 1984, Françoise Ardré devient maître de conférences, puis professeur en 1992, où elle prolonge son activité au sein du laboratoire de cryptogamie sur l’étude, l’entretien et l’accroissement des collections d’algues et comme professeur jusqu’en 1997. Elle prend la direction du département de phycologie du Museum.
Françoise Ardré se remarie avec le peintre Pierre Béchon-Sauzeau (1924-2006), le 24 mars 1989, à Paris (12ème).
Elle est également rédactrice-en-chef de la « Revue algologique » devenue « Cryptogamie, Algologie », fondée par Pierre Allorge (1891-1944), Gontran Hamel (1883-1944) et Robert Lami (1889-1983). Elle étudie la morphologie et la morphogénèse des Rhodomélacées (Rhodomelaceae) et des Céramiacées (Ceramiaceae). Réalisant des cultures au laboratoire de Biarritz, elle étudie le cycle de vie de Gymnogongrus.
Son principal ouvrage est la Contribution à l’étude des Algues Marines du Portugal.
Françoise Ardré meurt le 9 février 2010 à Saint-Rémy-lès-Chevreuse (Yvelines).
Publications :
- avec F. Cabañas Ruesgas, Édouard Fischer-Piette et J. Seoane, Petite contribution à une monographie bionomique de la Ria de Vigo (en), Institut océanographiqu de Monaco (1958) ;
- Titres et travaux scientifiques, Masson & Cie (1968) ;
- sous la direction de Roger Heim « Algologie : Causes possibles des variations (de petite ou de grande amplitude) dans le temps, de la végétation marine », dans Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, série D, Sciences naturelles, Gauthier-Villars, no 271, p. 1501 / 2543 (juillet-août 1970) ;
- Contribution à l’étude des algues marines du Portugal (Thèse de Sciences naturelles), éditions Cino Del Duca (1971) ;
- « Sur le cycle du schizymenia dubyi (Chauvin ex Duby) J. Agardh (Némastomacée, Gigartinale) », dans Revue algologique, MNHN, t. XII, fasc. 1-2, p. 73-86 (1977) ;
- avec Ir. Hardy-Halos et L. Saldanha, Observations nouvelles sur la morphologie et la répartition géographique de trois céramiales : Ceramium cinnabarinum, Mesothamnion caribaeum et Ctenosiphonia hypneoides (1982) ;
- Observations sur quelques espèces du genre Centroceras (Ceramiaceae, Rhodophyta) (1987).
Hommage : La rarissime algue rouge qu’elle a découverte a pris son nom : Pterosiphonia ardreana.
Sources : -. Date de publication : 2021-0-02.