ARDOUIN Jean Augustin (1792-1868)
France

Jean Augustin Ardouin voit le jour le 10 juin 1792, à Thézac (Charente-Maritime) d’un père médecin, Augustin Ardouin, et de Marie Anne née Pelluchon-Destouches, issue d’une bonne famille provinciale.

En 1812, à 20 ans, il officie en tant que chirurgien au 1er Régiment de carabiniers de la Grande Armée à l’heure, lors de la campagne de Russie, quand s’amorce une piteuse et dramatique retraite. Il ne faut pas se méprendre sur les compétences de ce chirurgien de 20 ans qui n’est ni médecin ni officier.

Un léger apprentissage à l’école de santé à Saintes et l’expérience paternelle lui permettent d’intervenir sur les champs de bataille. Il y effectue quelques opérations d’urgence aux nombreux blessés. Les amputations s’effectuent « à vif » et ne doivent pas dépasser la vingtaine de secondes car on ignore tout de l’anesthésie.

C’est à l’époque la version frustre et primitive de ce qui deviendra plus tard la chirurgie de guerre. Après la campagne de France, suivie de l’exil de Napoléon sur l’Ile d’Elbe en 1814, il est licencié de l’armée par mesure générale. L’empereur ne tarde pas à s’enfuir et reconstitue une armée sur le sol français. Ardouin, bonapartiste convaincu, s’empresse de la rejoindre en tant qu’aide major au 2ème régiment de Carabiniers.

En 1815, les Cents Jours s’achèvent par la défaite de Napoléon à Waterloo. On le raye alors définitivement des cadres militaires. La même année, il poursuit des études médicales à Paris et soutient une thèse de doctorat en médecine; il a alors 23 ans.

En 1816, il est auditeur du naturaliste Jean-Baptiste de Lamarck au cours de minéralogie du Muséum d’Histoire naturelle de Paris. Cet intérêt pour la nature lui vaudra quelques années plus tard, diverses publications dans les revues et congrès scientifiques.

Il accueille sous son toit, 3 rue d’Alger à Paris, Pauline Elisa Bauché et sa mère Marie Rose Voisin, originaires de sa région de naissance. Une première fille, Marie Isabelle, nait en 1839, puis une seconde, Marguerite Elisabeth, en 1841, et une troisième, Eve Amélie, en 1845.

Il les déclare toutes trois de père inconnu. Le 18 avril 1848, Jean Augustin Ardouin régularise la situation. Il se marie avec Pauline Elisa, sous contrat de séparation de biens. Il reconnait, de plus, dans le même acte, la paternité des trois enfants.

Pauline Elisa a la réputation d’une demi-mondaine. Bientôt son comportement devient si scandaleux que Jean Augustin Ardouin l’installe avec une rente, dans un domicile distinct. En 1845, Jean Augustin Ardouin est reconnu comme médecin.

Il réside dans les beaux quartiers de la capitale : au 3 rue d’Alger (quartier des Tuileries), au 23 place Vendôme,  puis au 4 place de la Concorde où il achète l’hôtel de Goislin, en 1854. Il est alors vraisemblablement à la tête d’une jolie fortune dont on ignore le montant et l’origine.

Jean Augustin Ardouin décède en 1868, à Paris. Il repose avec sa fille, Marguerite Ardouin (1841-1904), épouse du député Armand Isidore Sylvain Petiet.

Sources : Mémoires du Plessis-Trévise. Date de création : 2016-02-19.

Monument

Inscriptions :

ARDOUIN Jean-Augustin docteur en médecine 1792-1868.
Marguerite ARDOUIN Baronne PETIET 25 mars 1841 – 11 décembre 1904.
Henry John Joseph Harry PATTEN 12 août 1877 – 1 […] avril 1925 époux de dame Gabrielle […].

Photos


Date de la dernière mise à jour : 25 avril 2022