Oscar (Théophile Jean-Baptiste) Archain voit le jour à Orville (Pas-de-Calais) le 24 août 1863. C’est le fils d’un couvreur et d’une ménagère. Il se destine tout d’abord à l’enseignement. Maître-répétiteur aux collèges d’Arras, de Béthune puis de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), il s’engage en politique en adhérant aux idées socialistes.
En 1885, après avoir soutenu la liste des républicains démocrates contre la liste orléaniste aux élections législatives, il s’installe à Paris. Tout d’abord professeur libre et maître-répétiteur à l’école Monge, il finit par abandonner l’enseignement afin de pouvoir militer plus librement.
Il devient alors correcteur, travaillant pour des imprimeries et pour plusieurs grands journaux de diverses tendances. En 1887, il est admis à la Chambre syndicale des correcteurs typographes. Il rédige des articles pour plusieurs journaux socialistes tels que le Journal du Peuple, L’Homme libre, La Chronique de Saint-Ouen et La Banlieue socialiste.
Il assure aussi la chronique des tribunaux au Cri du Peuple et au Démocrate. À ce titre, il est membre de l’Association de la presse judiciaire et du Syndicat de la presse municipale. En avril 1889, Oscar Archain est l’un des quatre candidats blanquistes lors d’une élection municipale partielle à Saint-Ouen.
Comme beaucoup d’autres blanquistes parisiens, il adhère au mouvement boulangiste et rejoint le Comité central socialiste révolutionnaire, collaborant à l’organe hebdomadaire de cette formation, Le Blanquiste. Il appuie ainsi la candidature d’Henri Rochefort aux élections législatives de 1889.
Il obtient le soutien de Déroulède et l’investiture du Comité républicain national lorsqu’il se présente aux élections municipales des 27 avril et 4 mai 1890 dans le quartier Saint-Fargeau, à Paris. Mais il ne se fait pas élire et Alexandre Retiès l’emporte. Mais ce dernier meurt, ce qui provoque une élection municipale partielle les 21 et 28 octobre 1894.
Arrivé en tête du premier tour avec 322 voix, Oscar Archain se fait élire au second tour avec 569 suffrages. Siégeant tout d’abord au groupe de l’Union socialiste, il la quitte avec trois autres blanquistes (Breuillé, Daniel et Grébauval), en 1899.
Il se fait réélire une première fois, en 1896, puis, dès le premier tour, en mai 1900, devant le socialiste Marchand, membre de l’Alliance communiste. Ami de Charles Bos (rédacteur en chef du Rappel) et libre-penseur, Oscar Archain se rapproche des radicaux-socialistes, vers 1900. Il adhère ainsi au Parti Républicain, Radical et Radical-Socialiste (PRRRS) peu de temps après la fondation de celui-ci.
Aux élections législatives de mai 1902, c’est le candidat du PRRRS à Doullens (Somme). Il arrive en troisième position au premier tour, avec 2 852 voix, et se désiste en faveur du radical Albert Rousé. Atteint d’une maladie de poitrine depuis 1903, Oscar Archain est cependant réélu conseiller municipal en mai 1904.
Il meurt le 11 août 1904, à l’hôpital Dubois (Paris).
Sources : Moiroux (Jules) Guide illustré du cimetière du Père Lachaise, Paris, 1922 ; Wikipedia. Date de création : 2016-04-16.