ANDRANIK Ozanian (1866-1927)
Arménie

photo anonyme à Paris, 1921
Héros national arménien

Ozanian Andranik voit le jour à Şebinkarahisar (Arménie, aujourd’hui en Turquie), le 25 février 1866, dans une famille pauvre. A 22 ans, ayant perdu sa femme et ses deux enfants, il rejoint un groupe de partisans de sa région. Puis c’est à Istamboul, où il rejoint les chefs de file de la pensée politique de l’indépendance de l’Arménie, que s’affirme son destin. Il accepte toutes les missions qui lui sont confiées et c’est tout naturellement qu’à la mort du chef d’un groupe de combat, Serob Aghbiur, il prend sa succession.

Andranik rejoint tout d’abord le parti Hentchak. Mais des divergences avec la politique du parti le poussent à quitter ce dernier pour rejoindre le parti Dachnak.

Là encore, n’appréciant pas les lignes politiques du parti, il se désengage tout en continuant son combat. Entre 1904 et 1913, il continue sa lutte contre l’empire ottoman en tant qu’émigré et voyage en premier lieu en Iran, à Bakou et Tiflis. Puis il parcourt l’Europe : France, Belgique, Grande-Bretagne et Suisse. Il prend contact avec l’Organisation révolutionnaire intérieure macédonienne en 1907, en Bulgarie. Puis il y retourne et participe au mouvement de libération bulgare.

En 1912, il combat contre l’empire ottoman et rencontre le sous-lieutenant Garéguine Njdeh avec qui il crée une division armée arménienne. Il combat contre Enver Pacha en décembre 1912 et, pour cette initiative, il est , fait citoyen bulgare, pensionné et promu officier. La division de volontaires est dissoute le 28 mai 1913.

Lors de la Première Guerre mondiale, il continue son combat contre les Ottomans. Il retourne dans le Caucase où il combat aux côtés de l’armée russe du Caucase et du général russe Alexandre Zakarievitch Michlaïevsky. Sa connaissance du pays et des habitants lui permettent d’être commandant d’un peloton de volontaires (novembre 1914).

Il participe à la défense de Van, à la bataille de Bitlis et à celle de Muş. En 1915, il devient commandant de toutes les forces des arméniens volontaires. En mars 1916, le général Nikolaï Ioudenitch réorganisant les forces russes, il démissionne, organise l’aide aux réfugiés et participe au journal Ayastan.

La chute de l’Empire russe en 1917 et l’effondrement de l’armée qui en résulte l’amènent à créer une armée arménienne indépendante ayant pour objet la libération totale de l’Arménie orientale. Nommé général en chef, il est à la tête de plusieurs milliers d’hommes, tous volontaires. Mais c’est bien insuffisant pour lutter seul contre la puissante armée turque aidée par les Allemands. Il se résout alors à abandonner ses attaques pour libérer Erzeroum.

La Russie ne se préoccupe plus guère que de sa propre révolution et l’Arménie en profite pour se libérer de la domination russe établie sur son territoire au 19ème siècle. C’est la naissance de la République démocratique d’Arménie en mai 1918. Andranik adhère aux idées du nouveau régime russe et désire maintenir des relations amicales stables avec celui-ci. Mais le parti Dachnak, dominant la politique arménienne, ne voit pas ces relations d’un bon œil. Cette divergence d’opinion entraîne sa démission du parti. Sa brillante défense du Zanguezour (1918-19) marque la fin de sa carrière militaire.

L’indépendance de l’Arménie n’est qu’un rêve fugace que l’annexion du territoire par la nouvelle Union soviétique abolit et que le traité de Kars achève. La lutte n’a plus de sens et il quitte l’Arménie pour voyager en Europe. Puis il s’installe aux États-Unis, à Fresno (Californie), en 1922, avec sa nouvelle femme.

Sa santé étant défaillante, il rejoint un sanatorium à Chico (Californie, Etats-Unis) où il meurt le 31 août 1927. On l’enterre au cimetière de Fresno, le 7 septembre 1927. Quelques mois plus tard, sa dépouille est exhumée et apportée ici, où trône encore sa statue, pour un second enterrement. Puis, en février 2000, ses cendres sont transférées en Arménie, au cimetière d’Erablur.

Distinctions : croix d’or de la Bravoure (Bulgarie).

Sources : Wikipedia. Date de création : 2006-07-23.

Photos

Monument

Le général figure sous les traits d’un cavalier sur son cheval, grande sculpture en pierre, œuvre signée par Léon Mouradoff et datée de 1948. De chaque côté du monument se trouvent des bas-reliefs en marbre représentant une frise de soldats. Devant, sous le cheval se trouve une victoire ailée.

Inscriptions :

Au général ANTRANIK, Héros National Arménien, 1866-1927, érigé par souscription nationale.
La dépouille mortelle du général Andranik, a été transférée en Arménie le 17 février 2000.

Photos


Date de la dernière mise à jour : 8 janvier 2024