Alexandre d’Alton nait à Brive (Corrèze) le 20 avril 1776. Fils d’un important manufacturier de Brive, il se joint aux volontaires de Corrèze. Il entre au service en qualité de sous-lieutenant le 15 septembre 1791, dans le 88e régiment d’infanterie. Il passe lieutenant le 10 novembre. Depuis le commencement des hostilités jusqu’au mois de ventôse an III, il fait la guerre sur le Bas-Rhin.
Aide-de-camp du général Hédouville, commandant l’armée des côtes de Cherbourg, le 6 avril 1795, capitaine à l’élection, le 26 mai 1795, dans la 159e demi-brigade. Il quitte le général Hédouville au mois de vendémiaire an V pour suivre le général Lazare Hoche dans l’expédition d’Irlande; puis, il va avec ce dernier, en Allemagne, lorsqu’il obtient le commandement de l’armée de Sambre-et-Meuse.
Après la mort de Hoche, le 19 septembre 1797, le capitaine Dalton retourne auprès du général Hédouville. Nommé chef de bataillon le 20 octobre 1797, il passe cette même année avec lui à Saint-Domingue, d’où il revient au commencement de l’an VII pour faire la campagne d’Italie en qualité d’aide-de-camp du général Carra-Saint-Cyr.
En l’an VIII, il suit à l’armée de réserve le général Alexandre Berthier, qui le place, comme chef d’escadron, au 10ème régiment de dragons. Le général Joachim Murat qui le place sous ses ordres, au passage du Pô et à la prise de Plaisance, le 5 juin 1800, fait le plus grand éloge de sa conduite. Celle ci n’est pas moins brillante à Marengo, le 14 juin 1800.
Il fait la campagne de l’an IX dans l’armée des Grisons. Il est promu, le 20 septembre 1801, chef d’escadron titulaire au 10e régiment de dragons. Puis il part pour rejoindre le détachement de son nouveau corps, qui est alors à Saint-Domingue. À son arrivée, le général Leclerc l’attache à sa personne le 9 novembre 1801. Puis, il le nomme chef de brigade le 7 octobre 1802, à la suite d’une affaire contre les noirs révoltés où il a trois chevaux tués sous lui.
A son retour en France, il passe adjudant-commandant, le 30 mai 1803, pour être employé auprès du ministre de la Guerre. Puis il fait partie de l’armée des côtes de l’Océan jusqu’à la fin de l’an XIII. Il sert en l’an XIV au grand quartier-général, combat à Austerlitz, et obtient, le 21 décembre 1805, le commandement du 59e régiment d’infanterie de ligne.
Attaché au 6e corps de la grande armée pendant les années 1806 et 1807, il se trouve à Iéna, à Eylau et à Friedland. Puis il tient garnison à Dantzig en 1808. Promu général de brigade le 21 mars 1809, il rejoint l’armée d’Allemagne. Il prend part à toutes les grandes opérations de cette campagne. D’Alton reçoit, lors de la campagne de Russie, d’un coup de biscaïen au combat de Smolensk le 17 mai 1812. Il obtient, alors, le 23 septembre l’autorisation de se retirer sur les derrières de l’armée pour guérir sa blessure.
Napoléon Ier, dans le cours de cette campagne, fait plusieurs fois l’éloge de sa bravoure. Il lui confie, le 10 juillet 1813, le commandement supérieur de la place et de la citadelle d’Erfurt. Il y reste bloqué du 25 octobre 1813 jusqu’au mois d’avril 1814. D’Alton l’abandonne enfin et réussit à rallier la France à travers l’Allemagne soulevée. Il en sort avec les honneurs de la guerre et ramène sa garnison en France.
D’abord adjoint à l’inspection générale de l’infanterie dans la 1ère division militaire, on l’envoie à Metz, en mars 1815, pour commander la 2ème division du 1er corps sous les ordres du duc de Berry. Puis il devient lieutenant-général le 13 avril. Il prend alors le commandement de la 25ème division d’infanterie au 9e corps d’observation (armée du Var).
L’ordonnance du 1er août suivant annule sa nomination et le met en non-activité comme maréchal de camp. En 1816 et 1817, il est adjoint à l’inspection, général de l’infanterie dans la 5ème division militaire. Le 27 mai 1818, on le comprend dans l’organisation du corps royal d’état-major. Lieutenant-général le 25 avril 1821, il est mis en disponibilité. En 1824, on le charge d’une inspection d’infanterie puis il reste en disponibilité de 1829 à 1830.
En 1831, on lui confie le commandement des troupes à Alger. Il rentre en France l’année suivante. Membre du comité d’infanterie et de cavalerie en 1834, il passe, en 1835 commandant de la 2ème division militaire. Le général Dalton entre dans le cadre de réserve de l’état-major général en 1841.
Il meurt à Versailles (Yvelines), le 20 mars 1859. Son fils Alfred d’Alton (1815-1866) est lui aussi devenu général. Sa fille Aimée épouse Paul de Musset (1804-1880) et inspire le poème «Les Nuits» à son beau-frère, le poète Alfred de Musset (1810-1857). Il repose avec Paul de Musset.
Titres : baron de l’Empire (15 mars 1809).
Distinctions : légionnaire (5 février 1804), officier (14 juin 1804), commandeur (23 août 1814), grand-officier de la Légion d’honneur (29 avril 1833), chevalier de Saint-Louis (8 juillet 1814).
Hommages : Son nom figure sur l’Arc de Triomphe.
Sources : Base Léonore (Légion d’honneur) ; Wikipedia. Date de création : 2008-11-16.